Le voyage de l'Irlande jusqu'au Japon avait été in-ter-mi-na-ble. C'était la première fois que je prenais l'avion et franchement, j'ai détesté. Rester assis durant 8 heures entre une grosse madame qui prenait à elle seule deux sièges et un gosse qui lançait ses jouets partout, ça n'a rien d’excitant. Je ne pouvais non plus rien faire de mes dix doigts. L'avion avait passé par le nord de l'Europe, puis de l'Asie avant de redescendre jusqu'au Japon. On peut dire que j'ai survolé la Russie, en quelque sorte. Une fois arrivé à l'aéroport de Chitose, je dû prendre le train jusqu'à Kushiro. Et un autre 4 heures à rien faire. Enfin rendu dans la ville de Kushiro, je pris un taxi pour me rendre au fameux château. Oui oui, un putain de taxi ! Je vous dit pas le prix que ça m'a coûté merde. On quitta rapidement le centre-ville pour prendre une petite route sinueuse qui s’enfonçait dans une forêt. On roula longtemps, longtemps, longtemps, et moi, je ne faisais que regarder le conteur du taxi où le prix ne cessait d'augmenter. Ça y est, je suis pauvre.

Une chance pour mon porte-feuille, on arriva finalement au château. Je donnai pratiquement tout mon argent au chauffeur avant de descendre de l'auto et d'aller prendre mes valises dans le coffre. Le taxi repartit en me laissant bouche bée devant ce qui s'offrait devant moi. Je savais que j'allais passer quelque temps dans un château, mais là, on se croirait vraiment dans un rêve. Ou à Poudlard. Personnellement, je préfère le deuxième choix. Trop émerveillé par la place, je ne remarquai pas le vieux avec sa barque qui attendait que je monte dedans. Il dut se racler la gorge à plusieurs reprises pour que je lui porte enfin attention. Attends... je dois vraiment monter dans cette barque ? C'est une blague ? Non ? Okay alors. Je lançai ma valise dans le ridicule petit bateau en bois avant d'embarquer moi-même dedans, ce qui eu pour effet de faire tanguer dangereusement la barque. On traversa la rivière jusqu'à l'autre rive. Rendu là, je pris ma valise dans mes bras et sautai sur la terre ferme, mais je glissai et mes pieds tombèrent en plein dans l'eau.

« Eh merde. »

La vie ne m'aime vraiment pas. Je soupirai de désespérément et montai les interminables marches à même la pierre qui menaient à une terrasse. Je déposai ma valise à mes pieds et pris le temps de reprendre mon souffle. L’exercice physique. c'est pas pour moi, sauf le sexe. La terrasse donnait accès à une énorme porte d'entrée. Manquait plus qu'un écriteau disant "Bienvenue à Poudlard !". J'utilisai les petites roues qu'il y avait sur ma valise pour la faire rouler sur le sol et poussai enfin la porte du gîte qui donnait sur un Hall. À première vue, je n'étais pas le seul qui avait été attiré par cette endroit. Il y avait déjà des gens, trop de gens. Une fille aux cheveux anormalement bleus fut la première qui me sautai aux yeux. Bleu, c'est vraiment pas commun comme couleur, surtout pour des cheveux. Il avait aussi deux autres filles, une rousse - ou plutôt rouge - et une blonde. Non, attendez, la blonde est en fait un mec ? Oh fuck... Et puis la dernière personne présente était un autre mec. La porte se referma derrière moi et je restai un instant à tous les fixer. Mes yeux restèrent scotchés sur la fille au cheveux de flamme. Son visage, ses traits, et surtout sa chevelure inoubliable... C'est pas vrai ?

« Ta... !? »

Je n'eu même pas le temps de finir ma phrase, les mots restèrent coincés dans ma bouche. Tous mes membres se paralysèrent et je tombai face première sur le sol, raide et dure comme une statue. Encore conscient, je sentis ma gorge s’assécher, mes oreilles siffler et finalement, mes yeux se fermèrent sans que je puisse luter.

« … Puis voilà quoi, la guitare c’est trop bien ! J’suis genre trop choquée que tu en ais jamais fait ! Nan mais c’est vraiii ! La guitare, c’est la vie ! Surtout la guitare électrique ! Oh là, là ! Rien que pour faire des morceaux de Rock, c’est genre Su-go-eee ! I’ll stop the whole weuuuurld, I’ll stop the whoooole weuuuurld, for turning into a… Eh ! Tu connais Paramore ? C’est genre un groupe de rock Américain trop bien quoiii ! Tu devrais trop écouter ! Franchement, t’as pas idée de ce que… »

J’aurais bien aimé que ma mère me prévienne que la gamine que j’allais surveiller durant mon séjour était un tant soi peu pipelette. Ah ! Elle n’arrêtait pas de parler. Tout le temps, tout le temps. Je n’étais plus trop habituée aux blablas incessants d’adolescents, mais plus aux feuilles volantes, aux tâches acryliques, et à mes litres de cafés à ingurgiter à chaque fois que je tournais de l’œil. Elle était tellement vive cette adolescente que c’était dur de trouver le sommeil. Et j’en aurais eu bien besoin, ces heures interminables de vol, de route…

Mais où était le bouton off, sérieusement ?
Finalement, au bout d’un moment, je frappai son crâne à l’aide de mon poing pour qu’elle se taise un peu. Heureusement que sa voix n’est pas agaçante, sinon j’aurais saturé depuis un long moment. Et c’était connu, j’étais d’une grande patience. Je soupirai de soulagement en entendant ce merveilleux, et délicieux silence qu’elle m’offrait. Elle me donna, aller… Une minute trente de répit ? Avant de repartir de plus belle sur un sujet de conversation tout aussi loufoque que la précédente… Le séjour va être tellement long…

Valises en mains, lorsque le taxi nous éjecta sans regret à destination d’un fleuve, payé et salué, la voix surprise et ébahie de ma parente m’interpella. Un sourire tranquille épousa la forme de mes lèvres : une vision utopique s’offrit à moi. Je restai estomaquée devant l’architecture de l’endroit, tout comme l’avait indiqué le prospectus à notre arrivée, ainsi que le formulaire d’inscription, le site et son château étaient resplendissants. Un raclement de gorge me ramena sur la Terre ferme, et je détournai mon regard vers un vieil homme, debout sur une barque à nous faire signe. Attrapant le bras de la Mistinguett, je traçais la route vers lui, posant doucement mes affaires pour éviter de faire tanguer le moyen de transport davantage, j’attendais que Yume grimpe à son tour avant d’annoncer au vieux monsieur que l’on pouvait y aller. Étonnamment, Yume n’avait rien dit de plus que toute à l’heure, sans doute était-elle bouche bée face à ce spectacle ? J’avoue que moi aussi, j’avais du mal à énoncer quelques mots tellement la vision de cet endroit enchanteur m’émerveillait. Prenant quelques clichés avec mon appareil photo, je laissai la petite blonde s’approcher, reluquant la capture que j’avais faite en souriant. Elle me prit ce dernier pour faire des photos assez banalisées et maladroites, essayant de me prendre en photo par la même occasion. Mettant une main devant mon visage pour l’empêcher d’obtenir un cliché quelque peu désavantageux de ma personne, je me souvins de m’être dit :

« Je croyais que le formulaire avait une limite d’âge ? Elle ne peut pas avoir seize ans cette ado, sérieusement… »

Quelques temps plus tard, nous étions arrivés à destination. Affaires en main, je m’étais dépêchée de poser le pied sur le sol, et non la flotte, tandis que la petite Yume eut du mal à ne pas tomber dans l’eau. Ah, je n’étais même pas une tutrice, j’étais carrément une nounou pour m’occuper de l’enfant qu’elle était.

D’ailleurs, pour être sincère, je ne savais même pas que j’avais une cousine, ou du moins j’avais oublié. Ce qui m’étonnait quand même, oublier quelque chose de ce genre… Hum. La petite Yume me tenait le bras, m’exprimant sa joie et sa surexcitation, à l’idée d’entrer dans le château. J’en souris, et lui dis que j’avais également hâte d’arriver à l’intérieur… Juste pour pouvoir m’allonger dans mon lit et me reposer, les heures de routes ne plaisait pas, mais alors pas du tout à mon corps qui demandait à ce que je récupère ses heures assommantes. Le vieil homme nous quitta après nous avoir accompagné jusqu’à la splendide résidence, face à nous désormais. Yume hurlait des « Yatta » continuels et sautait sur elle-même, ne tenant pas en place, et à deux doigts de perdre la tête. Je soupirai. J’espérai très fortement qu’elle ne créerait pas trop d’ennuis dans l’établissement… Franchement… ah.

Serrant mes valises, j’ouvris les portes, y jetai un œil incertain, puis plus observateur sur le lieu en général : la décoration était sobre, mais charmante, et tout était énormément grand ! Bien que mon problème ne soit pas l’orientation, j’étais plus inquiète pour le cas que je devais surveiller. Pour le moment, je la savais assez intelligente pour différencier sel et poivre, donc je supposais qu’elle n’allait pas se perdre par loisir… J’avançais donc dans le hall, la petite Yume me suivant de près. Je… Ne me sentais pas à l’aise. Personne pour nous accueillir, peut-être deux ou trois personnes dans les environs, mais…

Je ne la sentais vraiment pas. Sixième sens féminin ou je ne sais trop quoi, mais inquiétude l’oblige, j’étais crampée sur la défensive… Étais-je conne de ne pas avoir baissé mes yeux vers le sol où je le faisais exprès ? Ca… Autant vous dire que lorsque j’avais découvert un roux au sol, j’avais légèrement beugué. Mais que… ?

« Eeh ! Yume tiens mes bag- … Yume ? »

Yume commençait à tomber raide dans les pommes. La rattrapant par réflexe, je me sentis partir également, assommée. Décalage horaire ? Non, il y avait quelque chose d’autre dans l’air qui ne me plaisait pas. Du tout. La posant doucement au sol, je commençais à me relever, forçant sur mes jambes pour me maintenir debout… Mais mes genoux s’affaissèrent lourdement au sol. Je partis en avant, les yeux clignant et ma conscience divaguant… Je me sentais lourde, je tombai, inexorablement, vers un néant, un sommeil alourdissant…

Serait-ce ton visage que je revois au loin, dans cette abîme…?

Rin ?







J'avais un mal de crâne intense. Je m'étais relevée difficilement et avait plaqué ma main sur mon front, un marmonnement erraillé s'échappant d'entre mes lèvres. Que signifiait cette ... Mascarade ? Nous étions tombées à peine nous avions posées le pied à l'intérieur... Je frottai mes paupières avant de me tourner vers la demoiselle que je devais garder. Toujours endormie. Bon. Prenant les sacs sur mon dos, et la demoiselle dans mes bras - c'était fou comme elle était légère ! -, je détaillai le roux couché à terre. Eh bien, flemmardise enclenchée ou quoi ? Je n'allais pas restée plantée là à attendre que ce gars-là se réveille, je devais m'occuper de ma cousine d'abord. Néanmoins, je m'approchais de lui, et attendis aimablement qu'il se réveille.

« Eh, debout. Tu vas coller au sol, sinon. »

Faire un effort d'humanisme ? C'est que là, voyez-vous, j'étais sur le cul, et quelque chose d'étrange m'arrivait. J'étais inquiète, et ça se voyait de loin. Alors, humanisme envers les autres passera lorsque je serais prévenue de ce qu'il se passe dans ce foutu château.

Je fus réveillé par une petite voix bien féminine. Les yeux toujours clos, j'évaluai d'abord mon état. J'avais un mal de tête horrible. C'était comme un mixe d'une migraine et d'un lendemain de vieille. Horrible je vous dis ! Je sentais le contact du sol dur et froid contre ma joue. Je compris alors que j'étais tombé évanoui. Ce qui expliquerait bien mon mal de tête. C'est clair que je vais avoir une putain de grosse bosse sur le front là. Pour commencer, j'ouvris seulement un oeil et remarquai une tête brune me fixer avec de grands yeux bleus. On aurait cru voir l'océan s'y refléter.

« Salut », répondis-je, toujours couché sur le sol comme un idiot.

J'ouvris mon deuxième oeil, de peine et de misère, avant de me relever lentement, très lentement. J'avais l'impression que mes jambes allaient céder sous mon ÉNORME (sentez le sarcasme) poids. Je me massai le front tout en essayant de comprendre ce qui m'était arrivé. Un vite coup d'oeil au Hall me fit comprendre qu'un bon moment s'était écoulé depuis que j'avais perdu connaissance car plusieurs personnes étaient partis. Parti... Oh ben merde de merde de merde. Tayuya ! Je suis sûr que c'était elle. Mais il ne restait que le blond couché sur le sol. En me remettant sur mes pieds, je vis un bout de papier tomber sur le sol. Intrigué, je me penchai pour le ramasser et le lu à haute voix pour que la personne qui m'avait réveillé puisse savoir son contenu.

« Toi qui lit ceci, préviens les autres de ne pas sortir dehors le jour, le soleil vous cramera. Je n'en sais pas plus, alors faites votre vie et informez-vous au possible. Laisse ce mot pour les prochains ; bonnes vacances. »

Je décrochai mes yeux de la note pour les pauser sur le garçon... non... c'est une fille ! Putain, je confond vraiment les sexes moi. Je comprends encore moins se qui se passe ici maintenant. Et puis c'est quoi cette histoire de brûler au soleil ? Je me suis transformé en vampire ou quoi ? Je suis sensé BRILLER au soleil, pas BRÛLER, comme ces vampires dans Twilight. Je tendis le bout de papier à la garçonette - tien, c'est un beau surnom ça - pour qu'elle puisse constater par elle-même ce qui y était écrit. Je la contournai ensuite pour examiner l'état de l'autre fille/garçon blond qui était toujours étendu sur le sol. Enfin, "examiner" étant un gros mot. Je me contenta de lui donner de petits coups de pied dans les côtes pour qu'il se réveille. Il émit un grognement. J'en conclu donc qu'il allait bien. Je me retournai voir garçonette qui venait de finir de lire le message.

« Tu y comprends quelque chose ? » demandai-je.

À voir les traits déformés de son visage, elle semblait bien plus inquiète que moi. Je soupirai en tâtant la bosse qui s'était formé sur mon front, comme je l'avais prédit. Tout compte fait, je ne suis plus sûr que c'était une bonne idée de venir ici.

Donc, le petit prince à la chevelure de feu ouvrit un œil et semblait me détailler. Eh bien, on n’a jamais vu d'androgyne ou bien c'est comment ? Le souffle régulier de ma cousine se heurtant contre la peau de mon cou, je le regardais, passivement, entrain de me saluer, l'autre œil toujours clos et décidément bien collé au sol. Je supposai que le sol devait être à son confort, ou alors c'est qu'il était complètement off pour comprendre qu'il était allongé sur le carrelage. Ah, vraiment.

J'inclinai la tête en guise de bonjour car je n'étais pas dénuée de politesse, et je le dévisageai avec un certain intérêt, il ouvrit sa deuxième paupière, se releva avec une vitesse affolante - ironie quand tu es là - et se mit debout, du genre comme si il revenait d'une bonne fête bien arrosée. Sourire narquois, je repris néanmoins bien vite mon attitude évasive. Que c'était-il passé ? Ca ne me disait rien de bon tout ça. Ca devait être des vacances, et ça en revient à être un isoloir. Un coup d’œil dans la pièce somptueuse : beaucoup moins de monde que précédemment. Nous avions dû dormir depuis un long moment, trois ou quatre heures, voire cinq ? Sortant mon téléphone de ma poche, je détaillai l’heure approximative, mais je l’oubliai aussitôt : Il n’y avait pas une seule barre de réseau. Dans un tel endroit ? Le mystère s’agrandissait de plus en plus, et ne me plaisait encore moins.

« Toi qui lit ceci, préviens les autres de ne pas sortir dehors le jour, le soleil vous cramera. Je n'en sais pas plus, alors faites votre vie et informez-vous au possible. Laisse ce mot pour les prochains ; bonnes vacances. »

Comment ? Ne pas sortir le jour ? Le soleil nous cramera ? Depuis que j’étais toute petite, le soleil ne m’avait jamais brûlé auparavant, par ailleurs, j’étais pâle comme un linge, comme si les UV ne marchaient pas sur moi. Je sentis le regard du roux se poser sur moi, je me mis à le dévisager avec mon regard brut et franc, me demandant ce à quoi il pouvait bien penser, lui. J’espérais vu son âge, qu’il ne se fasse pas d’idées surréalistes… Ce n’était pas le moment de plaisanter, si toutes les personnes étaient à sujet d’un chantage crée par je ne sais qui ou quoi, il valait mieux tirer au clair cette intrigue. La gosse qui était avec moi était encore au lycée, et l’emprisonner dans ce château pour un délai indéterminé était… inhumain. Le propriétaire de cet endroit n’avait-il que de l’amour propre ? Tch. Les gens de jours sont complètement atteints.

Le roux me tendit le papier que je lu attentivement. Qui était ce gars-là ? Un pactisant, ou une victime parmi tant d’autres ? Mon atelier bordélique commençait à me manquer, maintenant… Soupirant, blasée, je posais le papier dans la main du blond endormi. Un gitan ou quoi, vu la longueur de ses cheveux… Ou un artiste, peut-être. Dans ce cas, on pourrait très bien s’entendre. Enfin, les connaissances plus tard, il fallait comprendre ce qu’il se passait ici. Et vite, je n’étais pas très patiente, et quand ma patience atteignait son summum, j’étais tout sauf diplomatique.

« Tu y comprends quelque chose ? » me demanda le rouquin, plus paumé que moi.

Les yeux encore braqués sur le papier déposé sur la paume de main du blond, je détournai mes pupilles vers celles du roux, pas vraiment rassurée. À quoi bon le cacher, nous étions inquiets, point. À nous de chercher un moyen pour ne plus l’être.

« Pas le moins du monde. Mais peu importe qui est celui qui a écrit sur ce post-it, on ferait mieux de l’écouter. J’étais venue pour me reposer, je vais devoir jouer les détectives Scooby-Doo et compagnie, tch. »

Non, tout ceci ne me plaisait guère, et je ne me privais pas pour le cacher. J’étais d’un caractère grognon, et ce n’était pas nouveau.

« Enfin, avant de jouer les Sherlock Holmes, il faut que je dépose ma cousine et mes affaires dans notre chambre attribuée. » Si il y en avait une au moins… « Que vas-tu faire, toi ? »

Replaçant comme il faut mon bras sous les jambes de la petite adolescente pour éviter qu’elle ne rencontre le sol une énième fois, je regardai le roux en attendant sa réponse. Le séjour n’allait pas être de tout repos…

Quel voyage fatiguant que j'avais eu, j'étais partie hier soir vers 22h de Casablanca pour partir en direction d'ici. J'avais dormi dans l'avion, mais j'étais toujours aussi fatiguée. Et après j'ai du prendre le train qui m'a amené non loin de la mer, j'ai du marcher à pied jusque un vieux monsieur qui m'a emmené en barque ici. Je venais de poser mon pied sur le sol, et j’eus un grand soulagement. J'ai le mal de la mer ! Quel soulagement d'être enfin ici, à présent je vais pouvoir me reposer à fond ! Je dis au revoir au monsieur mais celui-ci avait déjà disparu, et bien dis donc très rapide lui... Je m'avançais vers l'entrée. Ce que c'est joli ! Je sens que je vais bien m'amuser ici, et me faire enfin des amis. Du moins, je vais attendre un petit moment avant d'aller aborder les gens. Je poussais la grande porte, rentra et regardait toute la façade. Quel jolie couleur ! Même si le décor est assez bizarre, ce n'est pas vraiment mon kiff. Bon, où dois-je aller ? Parce que là, je ne vois pas grand monde, en fait personne. Il n'y a personne pour accueillir et nous dire où se situe notre chambre ou quoi ? Faut croire que je dois me débrouillée toute seule, il doit bien y avoir déjà des gens, je pourrai demander à quelqu'un des informations et partir pour rester seule après. Je fis quelques pas, et un mal de tête me prit tout d'un coup, j'avais comme une drôle de sensation. Ma tête tourna, mes lèvres se séchèrent et mes yeux se fermèrent soudainement. Mon corps tomba comme une grosse poubelle qu'on venait de lancer, j’eus un coup dans ma tête qui limite m’assomma, et m'endormis....

Quelques heures plus tard, je réouvrais mes yeux. Non, mais, je fais quoi par terre ? Comment me suis-je endormie si soudainement ? Je veux bien que j'étais fatiguée, mais pas au point de m'endormir comme ça. J'ai du prendre un mauvais médicament ou bien le mal de mer m'a rendue mal et peut-être suis-je tombée dans les pommes. Ça s'est passé tellement vite passé que je n'ai pas eu le temps d'agir, de savoir ce qui se produisait... Avec un coup de chance, ma valise était restée à mes côtés et mon petit sac à main aussi. Ça va, il n'y a pas l'air d'avoir de voleur. Sauf que je comprends pas ce que je fais encore toute seule ici. Je vais finir par croire que je suis seule. Faudrait peut-être que j'aille essayer de me trouver une âme vivante ! Je me redressais doucement, mettant ma main sur ma tête qui me faisait encore mal, je me suis presque assommée, ma tête a du heurter ma valise. Je comprends plus rien... Je pris ma valise et mon sac, et partis à la recherche de quelqu'un qui pourrait m'aider.

Après quelques instants à réfléchir, alors que la jeune fille regardait les livres sans un mot, Kurogané c'était décidé à allez en bas afin de tester les hypothèses de la rockeuse. Ce qui ravi la jeune fille, que ne le montrais pas. Elle se détourna alors complètement de ces bouquins qui commençaient à l'insupporter, il faudra un moment avant qu'elle remette les pieds dans ce lieux, dire qu'au début il lui plaisait ! L'idée de partir, et d'essayer quelque chose l'a rendait un peu enthousiaste et marchait aux côtés de Kurogané 'un pas décidé. Une fois en bas, dans le hall, elle ignora les gens présents, comme son coéquipier et remarqua ses affaires, faudrait qu'elle les portes à sa chambre. Jihanne allait donc essayer son expérience, et, alors qu'elle s'approchait de la porte, son coéquipier fut plus rapide.

La jeune fille avait légèrement froncé les sourcils et le regardait néanmoins faire et regarda sa main une fois qu'il la retira. Une légère brûlure était présente, ce qui fit grimacer la jeune fille. C'était bidon, ils pourrait pas sortir à moins de trouver un tissu qui ne fait pas passer les rayons du soleil ! Son coéquipier essaya ensuite avec une revue sur la main, et cela ne lui fit rien, mais, la jeune fille se voyait mal traverser jusqu'à la rivière couvertes de journal. Tout espoir disparu en elle. Ses hypothèses n'avaient pas été bête du tout, mais, cela ne les mènerais à rien. Elle avait l'impression qu'ils tournaient en ronds, et ça la rendait folle, elle perdais son calme petit à petit et ferma les yeux pour respirer un bon coup. Elle rouvris ensuite les yeux et écouta attentivement son coéquipier.

Sans antidote... Mais, y a t'il un antidote à cette maladie ? A par l'ombre, la jeune fille pensait que non. Rien. Alors à quoi bon espérer ? D'autant plus qu'elle avait l'impression de ce faire manipuler par un fou. Quelqu'un jouait avec eux, ce qui énervait Jihanne au plus haut point. D'autant plus par la fin de ce que venait de dire son coéquipier. Ce monstre pouvait de mêler à eux. La rockeuse ne pensait pas que c'était Kurogané, elle ne doutait pas de lui, non, sinon, il ne se serait pas lui même injecté le produit. Ça aurait était complètement débile. Elle acquiesça alors d'un signe de tête positif.

" T-Tu as rai-raison... Faut fai-faire attention... bégaya la jeune fille. "

Elle se tourna alors, faisant semblant qu'elle regardait ailleurs, car ses yeux se remplissaient de larmes et elle ne voulait surtout pas que son coéquipier ne les vois. Elle était entrain de craquer, ce type, ou cette femme, ils ne savaient pas, qui joue ainsi avec des innocents. Avec ces personnes à la base venue passer des vacances. Ce monstre, si Jihanne le vois, elle lui expliquera deux trois trucs à sa façon ! C'est ce qu'elle se disait, mais elle savait pertinemment que si elle se retrouvait face à ce monstre, elle aurait peur. Elle ferma les yeux alors que quelques larmes commencèrent à couler, et elle les essuya de façon négligé et rouvrit les yeux, regardant Kurogané.

" Je trouve le malade qui nous a fais ça... Je crois que je serais capable de faire un meurtre ! "

Elle avait parlé le plus calmement et sérieusement du monde. Ses yeux brillaient légèrement. L'idée d'en faire baver à ce con qui les a transformé en sorte de créature qui craignent le soleil lui plaisait. Mais, faut il encore savoir qui c'est. La jeune fille, a par de son coéquipier, comptait se méfier de toute le monde à présent. Même de la touffe bleue, bah ouais, comme on dit : L'habit de fait pas le moine. Alors que la jeune fille sentait sa tête tourner, son coéquipier l'attrapa d'un coup par le poignet et la tira avec lui pour qu'ils sortent de la salle.

HEP HEP HEP.
- Merci de faire un post dans la bibliothèque ou d'éditer le dernier pour préciser aux autres que vous n'y êtes plus.
- Il y a deux gens dans le hall. Sasori et Taïa encore. Ne les ignorez pas ~
- Le hall diffuse toujours son gaz. Si vous y allez, vous vous endormez !

Ha! L'Angleterre! Dire que j'allais quitter mon chez-moi pour les vacances. Mais bon, ça doit venir de loin mon envie de connaitre cette île qu'on ne trouve dans aucun registre ou presque et qu'on ait aucun commentaire. Puis bon, depuis quelques mois, c'est devenue insoutenable, avec la série sur CBC. J'avais donc sauté de joie en recevant ma lettre d'acceptation, avait attrapé mon violon et sans m'en rendre compte, composé. Mais maintenant, après avoir pris tout ce qui avait de la valeur avec moi, enfin, de l'intérêt, j'étais partie avec ma valise, à Tokyo puis avait embarqué dans cette drôle de barque avec cet homme peu jasant. J'avais bien observé les lieux, on ne pouvait clairement pas y accédé souvent.

Le trajet fut quand même long, puis, alors que je jouais sur mon Iphone, le réseau coupa. Étrange, j'ai le 3s pourtant, je suis supposé pouvoir allez partout sans le perdre. Je l'avais donc rangé et commencer à scruté l'horizon, je ne voyais pas la terre. Mais 20 minutes plus tard, nous y étions, il y avait un brouillard, voilà pourquoi on ne la voyait pas de loin. Le vieil homme dit quelques choses, fit un signe de croix et partie me lançant tout juste le temps de récupéré ma valise. Les asiatiques sont si superstitieux. J'avais donc attrapé mes 2 valises et m'était avancer sur le chemin dallé qui menait à se qui devait être l'entrée de l'établissement. J'eus à peine le temps de faire 5 pas, et déposé mes valises sur le sol que la tête me tourna et mes genoux plièrent. Je crois que je me fracassai ensuite mon crâne sur le sol. Ce n'est pas normal mais je n'ai pas le temps de comprendre que je sombre. Drogue.

Hum, le brouillard s'éclaircit, on me laisse redevenir conscient. J'ai mal à la tête, je me touche le frond et sens une légère courbe, je vais avoir une belle marque. Je prend mes valises et sort de ce couloir où je pouvais encore sentir ces odeurs familières. Je me dirigeais vers un couloir, un escalier puis ... Un sons. Un appel.

Parce que Mei n’aime pas faire de grands résumés, parce qu’elle sait ce qu’il se passe actuellement, elle ne va pas raconter ce qu’il s’est passé avant de grimper les petites marches qui précèdent le grand château. Elle ne va pas passer trois quart d’heures à vous raconter sa vie. Enfin, moi je le peux, narratrice de ce post.

Parce que ça se sait, Mei n’est pas sociable du tout, et ça, ça ne date pas d’hier. Solitude et études, ces seules amies, ah, avec Marshmallow, son gros matou bien sûr. Elle n’est pas désagréable non plus, mais elle en s’attache à personne pour ne pas être déçue à l’avenir. Ses souvenirs d’enfance lui sont très douloureux, trahie par ses soi-disant amis, elle a été reniée par sa classe de maternelle pour avoir tué le lapin de la maîtresse.

Ils sont tous pareils, tous.

Convaincue depuis treize longues années que tout le monde est malhonnête, hypocrite avec qui que ce soit, que c’est la nature humaine d’être ainsi, Mei ne s’est jamais attachée à qui que ce soit. Elle préfère avoir des relations qu’avec les animaux et sa mère. Ça, ça lui convient.
Mais cette façon de penser inquiète sa mère qui lui a fait la surprise de participer à un concours afin de passer des vacances paisibles dans un endroit calme et reposant. Ah, elle n’a pas été très joice à cette idée la brune, mais elle s’y est vite faite. Après tout, si ça fait plaisir à sa mère, pourquoi pas ? Puis, comme ça, elle sera rassurée.

Donc, elle a pris un taxi pour se rendre au bus, puis fait un petit chemin à pied avant de se trouver face à un vieil homme qui l’a aidé à traverser le fleuve. De là, elle a pu voir le château, comme il avait été décrit sur son prospectus. Elle n’a pas été réellement enthousiaste, mais pas vraiment réticente. Mouai en fait.

La voilà de l’autre côté de la rive, et elle attrape la cage de son gros chat et ses affaires avant de suivre la petite route, et maintenant ?

Maintenant, elle est face aux portes. Il n’y a pas de mouvements extérieurs, pas de cris d’enfants, pas de râlements, rien qui puisse l’horripiler… Mais quelque chose ne lui semble pas correct. Il n’y a personne dehors. Pourtant il n’est pas si tard… ? Elle détourne son regard et pousse les portes. Elle détaille l’intérieur, et les fiches ne mentent pas : l’endroit est magnifique. Une décoration que Mei n’a pas l’habitude de voir, elle est toute émerveillée, sans vraiment en faire des caisses, introvertie qu’elle est. Mais, étrangement... Son pied se confronte à quelque chose. Ou plutôt, à quelqu’un.
Une personne est à terre. Mei écarquille ses yeux et ouvre sa bouche, avant de la refermer subitement. Que fait cette fille au sol ? Le voyage a été trop rude ou… ?

La main de Mei se tend, mais, elle se sent toute chose tout à coup. Oh oui, ses membres sont engourdis.

La fatigue ?

Etrange, elle a une folle envie de dormir. Ah mais c’est idiot, de s’endormir dans le hall, elle doit se rendre dans sa chambre afin de poser ses affaires et libérer son Marshmallow… Mais c’est trop dur pour elle. Elle tombe à genoux, lâche la cage, Marshmallow crachant, mauvais, pourquoi le lâche-t-on comme ça ?
Parce que sa maîtresse venait de s’évanouir, à quelques mètres de l’autre jeune fille. Elle se sent très mal la Tachibana. Elle s’endort, sans rien comprendre ; qu’est-ce que ça veut dire ?