Je marchais à travers les couloirs à la recherche du tabac que j'avais laissé dans la salle de réception et aussi d'une sorte de garde manger qui pourrait contenir un peu d'alcool. Presque une demi-heure déjà que j'avais quitté ma chambre la laissant à Julian et Johanne. Je ne pouvais plus supporter leurs câlins et la façon qu'ils avaient de se dire que tout irait bien tant qu'ils étaient ensemble. Il m'avait juste remémorés encore plus à quel point cette situation ne me convenait pas. Il me fallait de grands espaces pour me sentir bien, pouvoir courir dans les rues. Déprimé je m'étais alors arrêté dans le couloirs des chambres, assis contre le mur en tentant de me dire que tout rait bien. Cela m'avait un peu calmé mais je ressentais toujours le besoin d'une bonne bouteille pour étancher ma soif d'oublier. Je me déplaçais lentement en tentant de me remémorer les passages que nous avions empruntés avec Tayuya. J'aurais dû faire attention au chemin mais avec Johanne qui ne faisait que glisser cela avait été dur. Une fois revenu au rez de chaussée, je partis à droite. Mon autre objectif était de rencontrer le moins de monde possible. Je finis par entrer dans une salle au hasard, celle avec une grande porte qui fit du bruit lorsqu'elle se referma derrière moi.

Oh non, encore cette décoration dégueulasse mais en encore plus grand. Bon dieu que je détestais cet endroit. Je levais la tête pour voir des lustres accroché à un plafond beaucoup trop haut pour une salle normale. On se serait crû dans une église avec toute ces fenêtres hautes et ces décorations murales. La disposition du mobilier ressemblait à une grande salle de réunion ou une plutôt une salle à manger. La table avait été mise pour de nombreuses personnes. C'est à cet instant que je remarqua assise sur une des chaises la petite blonde qui avait elle aussi fait les frais du soleil. Comment s'appelait-elle déjà ? Ae, non, Gloria, non un prénom plus long. Julian en avait parler en plus... Je n'ai vraiment aucun souvenir pour ce qui est des prénoms, attend si, Cassandra, voilà. Je lui sourit tout en continuant à regarder l'architecture. Au bout d'un moment il me sembla judicieux de lui demander mon chemin.

" Cassandra, tu saurais ou est la salle de réception où l'on était tout à l'heure ? "

( C'est Cassandre, pas Cassandra nounouille x') )

Patienter dans le silence de la salle ... Quel passe-temps incroyable. Je ne pensais pas m'ennuyer en essayant de me terrer dans un coin pour me sentir mieux à vrai dire. Les rayons du Soleil m'avaient lourdement agressé la main, et maintenant qu'ils me touchaient en pensant par les fenêtres de la salle, ils ne me faisaient plus rien. Étaient-elles blindées ? Il semblerait que oui, d'une certaine manière, les parties qui rendaient agressives pour nous l'étoile solaire, sont soustraites lorsqu'elles passent aux travers des carreaux. Carreaux qui ont l'air tout à fait normal pourtant. Je m'étais enfoncée dans mes pensées, si bien que je n'entendis pas la porte s'ouvrir, et eus de ce fait, un petit sursaut de frayeur en l'attendant se refermer quelques secondes plus tard. Posant ma main sur mon coeur, un peu emballé sur le coup, je me tournais vers la source du bruit, constatant un visage familier qui venait à ma rencontre. Si mes souvenirs ne faillissaient pas, il s'agissait de Leon. Sa venue m'étonnait, s'était-il perdu comme moi ? Y avait de quoi. C'était grand et spacieux ici, on se pouvait perdre sa route sans problème. Mon hypothèse fût appuyée par sa question, en effet, il était bel et bien paumé.

« Il me semble qu'elle se trouve dans le couloir à côté ... Je vais t'accompagner, je devais y retourner de même. »

Me levant de mon siège, je prenais trois secondes pour m'étirer la colonne vertébrale. C'est pas que rester immobile était fatiguant mais bon sang, à ne pas bouger, on devient vite une statue de pierre. Baillant discrètement, je laissais apparaître un sourire sur mes lèvres, finalement, rester toute seule dans cet endroit ça n'avait rien de bien. Même si je n'approuve pas le fait de faire équipe avec les autres pour comprendre ce qui nous arrive ... Je n'avais pas trop le choix. Traçant mon chemin jusqu'à la porte que j’entrouvris avec ma main couverte de bandage, je tiltais de nouveau pour ce qui lui était arrivé au niveau des yeux. Me tournant vers lui, je le questionna sans attendre à ce sujet :

« Oh, au fait, comment vont tes yeux ? Ils te font toujours mal ? »

( On va dire que c'est fait exprès XD)

Cette décoration et architecture, cette maison était vielle, quelqu'un devait encore y habiter car tout y était parfaitement nettoyé, les lits des chambres fait. Ce manoir avait dû servir d'hôtel avant d'être déserté, peut-être à cause de la maladie du soleil. J'arrêta d'observer la décoration lorsque j'entendis la voix de Cassandra.
Elle n'avait pas vraiment sûre d'elle sur le chemin à prendre. Je ne me réjouissais pas vraiment au fait qu'elle m'accompagne mais cela ne devrait pas être long, le temps de rassembler le tabac et me voilà reparti. Et aussi de trouver une bouteille d'un alcool assez fort pour pouvoir me mettre une bonne mine avec une moitié de bouteille. De préférence sans que Cassandra s'en rende compte sinon il faudrait la partager en trois. Hors de question, je pouvais aussi prendre deux bouteilles ou même plus. Idée très intéressante , oui je vais faire ça, autant que je pourrais en emporter, une autre paire de bras me servirait bien. Lorsqu'elle se leva, je la suivit sans répondre, mais une fois que je vit sa main je me rappela sa brûlure. J'allais lui en demander des nouvelles mais elle me prit de vitesse. Je réfléchis, mes yeux allaient beaucoup mieux depuis que j'avais dormi ainsi que ma tête. Avec un grand sourire signifiant que j'étais content qu'elle s'en soit souvenue et que je m'excusais de ne pas avoir demander plus tôt pour sa main, je lui répondis.

" Non mes yeux vont mieux, comme ta main apparemment, il me faudra aussi aller voir le garde manger, si jamais tu sais ou il se situe. "

Où avait t-elle trouvé ce bandage et qui le lui avait t'il fait ? Elle n'aurait pas pu se le faire toute seule avec autant d'application. Il y avait surement une médecin ici, ce ne pouvait pas être le frère médecin qui s'était réveillé alors que j'allais quitter la salle de réception. Qui donc alors ? Encore une fois je la suspecta de me cacher quelque chose, même si elle n'avait encore rien dit. Son attitude depuis le début était étrange, j'allais donc devoir mener mon enquête. J'attrapa sa main bandée, et l'examina un peu pour la forme.

" Du travail de professionnel, qui te l'a fait, peut-être pourrait-il vérifier mes yeux ? "

Le Marsh était sorti du salon, les épaules bases par la fatigue et ses bagages traînant presque au sol. Au début il avait eu l'idée de retourner au Hall dans l'espoir d'un jour croisé un membre du personnel de l'endroit. Il n'y avait rien que rares choses qu'il détestait plus que le manque de service dans un établissement vacancier. C'était obligé, ça lui venait de son métier. Tous les jours il faisait tout pour que les client de son hôtel principale ou ses autres chaîne d'hôtels, compagnies et tous le restes, aient le meilleur service client possible. Et ici, rien du tout. Bon, ce n'était pas très étonnant au vue de l'étrange contexte de vacances prolongés qu'ils bénéficiaient tous maintenant. En réfléchissant, il abandonna l'idée de retourner au Hall. De toute manière il n'y rencontrerait soi de un, des mecs endormis ou de deux, des mecs paumés qui venaient de se réveiller. Donc rien d'utile de ce côté-là.

Continuant de marcher sans quitter le rez-de-chaussé, Elric suivit de faibles voix qui venaient d'une pièce un peu plus loin. Ça c'était intéressant, peut-être allait-il croisé des visiteurs plus expérimentés dans le secteur. Du moins il l'espérait, parce que la fatigue le tiraillait un peu et le Marsh avait grande envie de ne pas vivre un évènement fâcheux qui lui retirerait la satisfaction de sa rencontre avec Hanae.

Arrivé à la pièce où il distinguait un peu mieux les voix à présent, il passa sa tête dans l'embrasure du cadre de porte. L'américain jeta un coup d'oeil à la grand pièce qu'il étiqueta tout de suite comme une grande salle à manger au décors un peu trop vieillot. Elric repéra aussi ceux à qui appartenait les voix qu'il avait entendu. Une jeune femme blonde accompagné d'un homme qui ne devait pas être plus jeune de lui que de quelques années. Tout les deux discutait en dépouillait l'endroit de ses bouteilles d'alcools qu'il ne pu s'empêcher de regarder avec un certain dédain.

- Désoler de vous dérangez...

En s'annonçant ainsi, le Marsh entra dans la salle à manger. Il allait leur poser une question quand il bailla à s'en décrocher la mâchoire. Il cacha sa bouche par politesse et leur offrit un sourire désolé.

- Je voulais savoir si vous saviez où est-ce que je pourrais trouver ma clé de chambre...

En s'approchant d'avantage, il remarqua le bandage à la main de la petite blonde mais ne posa pas de question. Il ne voulait surtout pas lui faire peur, être indiscret ou la rendre mal à l'aise.

En libérant la main de la blonde, je remarqua les bouteilles de vin posées sur la table n'attendant que ma main. En quelques secondes je fit un bond sur le coté en pris quatre et me replaça devant Cassandra en espérant qu'elle ne m'ait pas vu les prendre. Même si elle avait l'air perdu dans ses pensées mon action n'avais pas été assez discrète et maintenant avec autant de bouteilles plus besoin de se demander si elle m'avait vu. Une réponse plutôt évasive, je préparais déjà mon autre question quand elle me prit une bouteille des mains. J'avais un peu résisté puis voyant qu'elle semblait déterminée à m'aider, je lui avais laissé. De toute façon je n'aimais pas le vin, mais lorsqu'on se déplace avec d'autres personnes et de l'alcool mieux vaut leurs faire boire ce qu'on n'aime pas. En l’occurrence Cassandra ne buvait pas, je reposa alors deux bouteilles sur la table. Je retourna devant la blonde prêt à poser d'autres questions sur ce mystérieux docteur mais le bruit de la porte qui s'ouvra m'en empêcha.

Un homme plus vieux que moi à première vu entra, je le regarda droit dans les yeux. Il n'avait pas l'air méchant, il me fis même rire lorsqu'il bailla sans se préoccuper de notre présence. Je me tourna vers Cassandra puis regarda le nouveau venu. Il allait falloir prendre une bouteille de plus pour ce nouveau compagnon. Les chambres, je savais ou elles étaient mais il fallait d'abord que je retrouve mon tabac et de l'alcool. Je m’adressa en premier à Cassandra.

" Oui, tu peux m'emmener aux cuisines s'il te plaît ? "

Et maintenant au dernier venu.

" Je sais ou se situe les chambres, je peux t'expliquer si tu veux ou tu me suivre. "

[Désolé gros manque d'inspiration...]

Je ne pus m'empêcher de sourire en réalisant qu'il ne cherche pas à se débattre pour la bouteille. Avant même qu'il n'eût le temps de répondre, un bruit attira notre attention, venant de la porte d'entrée qui j'avais laissé derrière moi. Le nouveau venu aux cheveux châtains clairs passa sa tête avant de rentrer définitivement dans la pièce, sans se priver de bailler à grands coups. Son entrée était toute aussi surprenante qu'amusante, qu'un sourire s'étira presque automatiquement sur mes lèvres. Tout ce qu'il cherchait en venant à notre rencontre, c'était de savoir où se trouvait les chambres. La clé de chambre était fournie avec le formulaires de réception non ? Peu importe, peut-être étais-ce juste moi. Lorsque Léon m'adressa la parole, je répondais sur le qui-vive :

« Sans soucis. »

D'après le médecin que j'avais croisé, les chambres se trouvaient au deuxième étage, et il est vrai que je n'y avais pas encore jeté un coup d'oeil. Je devrais peut-être aller y déposer mes affaires aussi. Et puis, je pense que les autres, s'ils avaient trouvé les chambres avant nous, étaient partis y piquer un somme comme tout être humain en aurait besoin. Voyant que Léon était prêt à tracer le chemin à l'inconnu, je lui demandais à mon tour un petit peu d'aide étant donné qu'on se perdait comme dans un labyrinthe ici :

« Tu me montreras aussi, s'il te plaît ? Je n'y ai pas encore mis les pieds. »

Nous n'allions pas nous enraciner ici, hein ? Je commençais à retracer les quelques mètres qui me séparaient de la porte, bouteille à la main, et commençais à sortir de la salle, avant de m'arrêter brusquement, me tournant vers l'inconnu en question avec un petit sourire :

« Oh, au fait, moi c'est Cassandre. »

( Postez dans les Cuisines si vous voulez c: )

Les deux vacanciers blonds semblaient sympathiques à première vue. Le jeune homme avait cependant une sociabilité douteuse avec toute ces bouteilles en mains. Était-il alcoolique ou savait-il déjà qu'ils étaient condamnés à vivre ici et avait donc choisit d'arroser la nouvelle? Pour le moment, il n'en allait pas en faire un cas. Celui-ci avait l'intention de l'aider à trouver sa chambre donc il n'allait pas le faire chier. La jeune fille semblait tout autant amicale et comme elle aussi cherchait ses appartement, il se sentait moins con de n'avoir rien exploré.

Réajustant la bretelle d'un de ses sacs sur l'épaules, le Marsh se retourna pour regarder Cassandre qui venait de se présenter. Bon, ça faisait un nom sur deux, c'était déjà ça. En retour, il pensa à se présenter mais hésita un peu. Devait-il dire son nom complet? Ça faisait un peu vieux jeu comme présentation mais l'habitude le démangeait de le faire. Il se rétracta sur l'idée en repensant à son envie d’anonymat. Il était un personnage plutôt connu aux État-Unis de par ses divers implications dans le monde politique, investissement et humanitaire... Il voulait ses vacances calmes alors fallait peut-être mieux éviter.

- Bonsoir Cassandre, moi c'est Elric, enchanté.

Son ton était très poli et professionnel, le tout accompagné d'une bonne poignée de main. Ils n'eurent pas trop de temps pour ouvrir la porte qu'elle s'ouvrait d'elle-même, laissant entré une jeune fille, une brunette qui était une enfant à ses yeux. Ou du moins le faisait se sentir vieux. De par sa bouche il apprit le nom du blond. Cette nouvelle inconnu le salua d'un geste de tête qui faisait très adolescent, surtout avec ses écouteurs toujours aux oreilles. Comme elle semblait connaître le garçon, il se fit discret. Quand elle évoqua le nom de Julian, il eu un drôle de pressentiment. Elric m'avait connu dans sa vie que trois homme partageant ce prénom. L'un était un de ses employés, l'autre un vieil homme et le dernier lui avait coûter dix mille dollars de chirurgie esthétique pour la reconstruction de son nez et la réparation de l'une de ses dents.

Il n'en fit pas trop attention. Combien de chance avait-il de rencontrer cet individu ici? Probablement autant que de gagner à la loto. Et l'un des deux était vachement plus agréable que l'autre. Sans trop vouloir les pousser et timidement il se racla la gorge.

- Hum... Sans vouloir vous pressez... moi je vous suis pour les chambres...

Kurogané était descendu du deuxième étage après un rapide détour par la salle des douches pour se laver rapidement, puis avait fait un petit tour à travers le château. Il marchait dans les couloirs, les mains dans les poches, regardant tout ce qui l'entourait sans vraiment y faire attention. Lorsqu'il était passé devant la salle d'art, il avait remarqué que Jihanne y était déjà. Il voulut la laisser un peu seule alors il continua son chemin.

Il descendit jusqu'au rez de chaussée. Sans le remarquer, le brun avait en fait déjà visité la plupart des pièces de cet étage. Au final, il avait tout visité en dehors de une ou deux pièces. Si j'ai déjà tout vu alors que ce n'est que mon deuxième jour, je vais péter un câble à force de voir et revoir les mêmes choses... J'ai besoin de sortir. Il soupira en jetant un coup d'oeil à sa montre. Il était encore beaucoup trop tôt pour qu'il puisse espérer aller à l'extérieur sans se faire cramer.

Il continua à marcher sans but, se passant une fois de temps en temps une main dans les cheveux pour remettre ses mèches en place mais qui ne cessaient de retomber la seconde qui suivait. Et il faut dire que cette action qui était devenue une habitude décoiffait encore plus ses cheveux qu'ils ne l'étaient déjà. Au bout d'un moment, le policier arriva dans une pièce dans laquelle il n'était pas encore rentré. C'était une grande pièce richement décorée avec une grande table au centre. Le jeune homme eut un rictus de dégoût devant toute cette richesse. C'était pas vraiment son truc. Il préférait les choses simples et tout ce luxe lui déplaisait.

Malgré tout, il examina les tableaux qui ornaient les murs de la salle, en manque d'autre chose à faire. Il n'était pas vraiment intéressé à l'art mais appréciait tout de même les choses à leur juste valeur. Après les avoir toutes vu, il s'assit sur une chaise et se balança dessus. S'il était enfermé ici, qu'allait-il bien pouvoir faire durant cette période indéterminée? Ce qui était sûr, c'est qu'il allait s'entraîner quand il le pourrait. Peut-être devrait-il s'arranger pour vivre la nuit? ce qui l'énerva au plus au point, c'est qu'il n'avait même pas son sabre avec lui pour s'entraîner. Sa cousine lui avait conseiller de le laisser chez lui soit disant parce que "c'est dangereux d'avoir une arme dans des transports en commun". Tch. C'est pas comme s'il allait l'utiliser... sauf si quelqu'un l'attaquait...

Sur la chaise, le brun trouva un équilibre et ferma les yeux. On pouvait penser qu'il dormait, mais pas du tout. C'était juste un moyen d'être plus conscient de ce qui nous entoure. Utiliser les autres sens en dehors de la vue. Au bout d'un moment, il entendit le bruit de pas légers sur le sol de marbre, et des frottements de tissus. Quelqu'un était entré dans la salle. Avec la pensée que ça pouvait être leur hôte Kage, Kurogané ouvrit tout de suite les yeux et se remit droit sur la chaise, près à passer à l'attaque au moindre mouvement louche.

Mais lorsqu'il regarda le nouvel arrivé, il vit une jeune fille qu'il avait croisé au début dans la salle de réception. Celle qui s'était brûler la main il pensait. Et effectivement, elle avait un bandage autour de son membre. Si le policier se souvenait bien, cette fille s'appelait Cassandre. Bien qu'il se détendit un peu pour ne pas éveiller les soupçons, il resta tout de même sur ses gardes. Il l'examina un instant. Elle ne semblait représenter aucun danger, mais le jeune homme décida de ne pas lui faire confiance tout de suite. Enfin, sa blessure pouvait être une preuve qu'elle n'était pas au courant de la maladie et que du coup elle n'était pas Kage. Ou bien c'était une ruse pour leur faire croire qu'elle était innocente.

"Je n'ai pas visité le rez de chaussée, mais le premier et deuxième étage."

Est ce qu'il la mettait au courant de tout ce qu'il avait trouvé? Oui il valait peut-être mieux, comme ça il faisait croire qu'il avait confiance en elle. Et puis de toute façon, il allait le dire à tout le monde quand ils se retrouveraient. Alors pour ce que ça change entre maintenant ou plus tard...

"J'ai découvert plusieurs choses. Premièrement, dans la salle d'art il y a une peinture avec une femme qui brûle sous les rayons du soleil. Comme nous. Ensuite, j'ai fait quelques recherches à la bibliothèque et j'ai appris que notre maladie s'appelait Xeroderma Pigmentosum."

Kurogané préféra passer sous silence que cette maladie était génétique et que leur hôte avait réussi à la rendre infectieuse. Donc que Kage pouvait être un docteur ou un scientifique. Il ne la connaissait pas assez pour lui faire confiance. Si c'était Kage, elle pouvait très bien décider de le tuer parce qu'il en savait trop ou quelque chose comme ça. Il ne lui dit pas non plus qu'il avait partagé ses résultats avec Jihanne. Si lui venait à mourir, elle pourrait continuer les recherches.

(Désolée du retard, j'étais été vachement occupée ce week-end ! :c)

J'assumais parfaitement le fait que personne ne puisse faire confiance à personne depuis notre arrivée à tous, et même de l'arrivée de beaucoup d'autres personnes étant donné que les arrivants affublaient de tous les côtés. Moi-même, je n'arrivais pas à être à l'aise, même avec ceux que j'avais déjà croisé et/où rencontré. Et surtout depuis ma rencontre avec le médecin, j'envisageais la possibilité que tout le monde puisse être un tant soit peu dans le coup. Puisqu'ils m'avaient parlé de plusieurs personnes qui tiraient les ficelles, peut-être que j'en connaissais déjà beaucoup plus qui nous manipulaient sans le savoir. Dans tous les cas, je n'étais pas celle qui était le plus sur mes gardes ici, ça c'est certain. Kurogané était bien plus attentif que moi sur tout ce qui l'entourait. Néanmoins méfiant à mon égard, et il avait tout à fait raison, il m'informa qu'il n'avait fouillé que le premier et le deuxième étage, le rez-de-chaussée, étant encore une carte banche pour lui.

« Oh je vois. »

Il m'informa des principales infos qu'il avait trouvé sur la maladie, son nom, et l'étrange tableau dans la salle d'art. Moi aussi je l'avais entrevu, mais je n'y étais pas attardé. J'hésitais à mon tour à lui faire part de ce que je savais si mes informations se révélaient bien véridiques. Ce médecin avait beau m'avoir soigné et aidé, j'avais peur que les informations qu'il m'ait donné soit aussi une mauvaise farce. Qu'est-ce que je pourrais dire alors ? Que je me suis soignée toute seule ? Pas crédible.

« Alors en plus cette maladie porte un nom ... Donc tout ça n'a rien d'un hasard, on a tous été piégé comme des proies .. »

Avais-je continué en m'avançant de la table au centre de la pièce. Tout en m'appuyant sur celle-ci, je passais une main dans mes cheveux pour démêler un peu le bordel. Je sais qu'on ne peut pas faire confiance à tout le monde en 10 minutes, et encore, ça fait des jours qu'on est là techniquement parlant. Pointant du pouce la porte de la salle, je poursuivais d'une voix calme :

« J'ai fouillé toutes les pièces du rez-de-chaussée pour ma part, il n'y a rien de bien intéressant ... »

Mis à part ... Les Cuisines. On y trouve plein de nourritures, c'est le rêve pour nous qui ne pouvons pas sortir en fait. Franchement, on dirait Survivors ! On est coincés, enfin, plutôt forcés de rester enfermés, et pour aller chercher de la nourriture pendant la nuit ... Bonjour ! Cet endroit est trop loin de la civilisation pour qu'on puisse prendre le risque de se déplacer vu notre limite de temps une fois la nuit venue ...

« Enfin, on a trouvé de quoi manger, les cuisines sont assez remplis pour nous tenir en vie. Si tu as faim, tu sais où aller ! »

(je suis vraiment désolée de ne répondre que maintenant, mais j'avais un devoir à faire et j'avais pas beaucoup d'inspi T.T)

Aerith ne révéla rien de bien intéressant. Kurogané pensait pouvoir récupérer quelques informations en discutant avec les autres captifs, mais s'ils ne disaient rien de leur côté, ce n'était pas très utile... Le jeune homme remarqua le bandage autour de la brûlure de son vis-à-vis. Peut-être était-elle médecin? Si c'était le cas, il y avait des chances qu'elle soit Kage. Bien que le brun en doutait, il ne devait laisser passer aucun soupçon.

"Tu t'es soignée?" Demanda-t-il en désignant la main de la jeune fille d'un signe de tête.

Bon bien sûr, elle pouvait s'être appliquée de la crème sans pour autant avoir fait des études de médecine. C'était pas compliqué, tout le monde savait faire ça. Mais le bandage semblait tellement bien enroulé qu'elle n'aurait pu le faire toute seule avec une main en moins. Il est toujours bon de se méfier. Si effectivement elle s'était faite aidée par quelqu'un, l'homme aux yeux rouges devra s'informer un peu plus et parler à cette personne.

Heureusement que les cuisines étaient remplies. Comment allaient-ils faire sinon s'il n'y avait pas assez de nourriture pour tout le monde alors qu'ils ne pouvaient même plus sortir? Enfin, ça pouvait constituer aussi un indice. Oui, depuis qu'il était enfermé ici, Kurogané voyait tout ce qui semblait naturel comme un signe ou un indice sur l'identité de leur hôte. Si les cuisines se remplissaient à chaque fois qu'il y en avait besoin, cela voulait dire que Kage se trouvait effectivement parmi eux, ou du moins qu'il venait de temps en temps. Aerith pensait avoir donné une simple information mais c'était bien plus que ça.

"Ok tant mieux."

(Vraiment désolée, j'ai eu des examens et j'ai pas eu le temps de prévenir :c)

Lorsque Kurogané me fit remarquer ma blessure, bien enveloppée désormais, je retiltais à mon tour de son existence. Je ne sentais même plus sa présence à vrai dire, la douleur s'en était allée depuis longtemps et ce grâce à l'intervention du médecin. Médecin qui reste toujours dans la zone d'ombre de cet endroit pour dire vrai. Je n'ai pas encore rencontré qui que ce soit qui est pu le croiser de même et si ça avait été le cas, je ne le saurais peut-être même pas étant donné que je n'ai parlé de ma rencontre avec à personne. Peut-être était-il temps pour moi de tout simplement m'ouvrir plus aux autres. C'est en partant sur ce bon point que je me décidais à continuer :

« Ah, ça ... Oui ! Enfin, c'est plus compliqué qu'il n'y paraît. Je ne me suis pas guérie, c'est quelqu'un qui l'a fait et m'a expliqué comment faire si ça devait se reproduire. »

Comment pouvais-je expliquer finement que quelqu'un ici, savait guérir ce genre de blessure qu'on venait à peine de découvrir, et qui a su me donner de parfaits cours pour que je puisse soigner les éventuelles blessures qui pourraient venir dans le futur ? Tout ça était très compliqué, et en même temps, très simple, médecin, bobo, soin et pouf fini. Mais le hic, c'était le fait qu'il m'est parlé de ceux qui se cachaient derrière le rideau de cet endroit. Ils étaient selon ses dires "plusieurs", et ces personnes le tenaient en laisse comme une marionnette bien éduquée. Ou peut-être que ces "méchants" de l'ombre détenait quelqu'un ou quelque chose qui l'obligeait à se faire docile. Reprenant la conversation, je poursuivais, toujours d'un ton calme :

« Ce quelqu'un était un médecin, mais qui était ici avant nous tous ... Du moins, c'est ce que j'ai cru comprendre. »

Il avait toutes les raisons au monde de douter de moi à partir de maintenant ; je pouvais continuer mon histoire dans la vérité, ou pencher légèrement vers le mensonge en appuyant bien le fait qu'il ne m'ait rien dit au sujet de certaines personnes qui seraient derrière tout ça.

(Pas de problème )

Si Kurogané n'avait pas un puissant self-control, il aurait écarquillé les yeux aux dires de la jeune femme. Un docteur l'avait soigné. Et pas n'importe qui: quelqu'un qu'elle avait cru comprendre était ici avant nous. Si le policier suivait cette piste, il pourrait sûrement retrouvé leur hôte. Bien sûr, il ne pouvait pas le faire seul. Bien que le jeune homme soit plus que capable de se défendre, c'était tout de même trop dangereux. Il allait devoir trouver des personnes à qui ils pouvaient faire confiance, puis interroger Kage.

Mais avant ça, il devait essayer d'en savoir plus sur le sujet en demandant à Cassandre. S'il voulait qu'elle lui donne plus d'informations, il allait devoir jouer la carte de la vérité avec elle. Si lui il partageait avec elle ses doutes sur l'identité de leur hôte, elle allait sûrement lui en dire plus. Une sorte d'échange équivalent en matière d'informations.

"Je ne t'ai pas tout dit tout à l'heure. J'ai trouvé le nom de notre maladie, mais je pense aussi avoir quelques indices sur l'identité du cinglé qui nous a enfermé. Au départ, la Xeroderma Pigmentosum est une maladie génétique, donc non infectieuse. Pour pouvoir nous l'inoculer, notre hôte a dû trafiquer les gènes de la maladie. Je pense donc qu'il a fait des études de pharmacologie. Alors il peut être un médecin ou un scientifique. Si ce que tu me dis est vrai, il y a des chances que la personne qui t'a soigné soit notre hôte. J'aurais besoin que tu me dises tout ce que tu sais sur lui."

En lui révélant tout ça, Kurogané espérait fortement avancer un peu plus dans sa recherche. Il ne pourra pas se reposer tranquillement tant qu'il ne lui aura pas mis la main dessus. Mais bien sûr, il se doutait que cela ne pouvait pas être aussi simple. L'identité de leur hôte ne pouvait pas être si facilement découverte en seulement quelques jours alors qu'il avait fait bien attention au moindre petit détail pour que les gens ne puissent pas sortir d'ici. Il fallait donc rester sur ses gardes.