J'espère que le nouveau réveillé allait toujours bien alors que je suivais toujours Tayuya. Je reconnu le hall dans lequel il semblait y avoir des gens toujours endormi, les nouveaux arrivants ne cessaient d'arriver. Combien de personnes avaient t'elles répondu à l'annonce et s'étaient endormi. Beaucoup trop à mon goût et ma mère qui voulait que je fui la misère mais ici c'est bien pire encore... Ma guide avait l'air dégoûté par le hall. Peut-être qu'elle n'était pas une espionne ou une méchante mais juste une personne normale. Je me maudis moi même, les années passées à me méfier de tout le monde m'avaient changé à un point ou je ne faisais plus confiance facilement. Je regrettais de ne pas avoir été plus gentil avec Tayuya, je la remercierais grandement pour son aide. On monta de longs escaliers, Johanne commençait à peser lourd sur mon dos. Sans vraiment regarder par quel endroit je passais je me contentais de regarder le dos de ma guide en m'efforçant de ne pas faire tomber la soeur de Julian. Depuis quelques temps déjà on commençait à passer dans un couloir avec de nombreuses portes de chaque coté qui me faisait penser à un hôtel. Des noms étaient écrit à coté du numéro des portes, beaucoup de noms. Bizarre, comme endroit. Tayuya s'arrêta soudain, je l'imita et m'avança à coté d'elle pour voir ce qui l'avait fait s'arrêter. Je vis mon nom et prénom écrit à coté du numéro 1. Un frisson de terreur me parcourut le dos. Pourquoi il y avait t'il mon nom sur la porte ? La personne qui nous avait fait venir ici avait t'elle prévu tout cela, la maladie ?
Ma main tremblante accrocha la poignée que je descendis avant de pousser la porte, elle s'ouvra. Encore un décor digne d'un vieux film d'horreur. Tout y était trop vieux, un malaise incompréhensible me saisit. L'odeur, les couleurs, la décoration, rien ne correspondait, tout me répugnait. Mon corps se mit à trembler de plus en plus, la peur de faire tomber Johanne et mes forces qui me quittaient peu à peu me forcèrent à entrer. Je couru presque vers le lit et j'y déposa doucement la princesse avant de tomber à genoux. Je n'en pouvais plus, pourquoi, pourquoi ? Quelqu'un avait vraiment organisé tout cela, mais pour qu'elle raison, pourquoi n'avait t'on vu aucun membre du personnel. Je voulais partir d'ici, fuir loin, le plus vite possible de cet enfer. J'en avais marre, la colère me parcourait et l'idée de ne mettre fait manipuler me rendit fou. Je serra mes poings si fort du sang commença à couler. Je me releva sans un mot. Ne sachant que faire je m'assis sur un coté du lit et me prit la tête dans les mains.

" Merci de m'avoir conduit jusque ici Tayuya. "

Le trajet avait été d'un putain de… Bref. Passer devant le Hall m'avait vraiment écœuré au point que je regrettais de ne pas pouvoir aller directement me prendre un joint. D'ailleurs, Leon trainait un peu derrière, j'avoue il avait une personne inconsciente sur le dos mais ça, c'est pas mon problème. On finit la première ranger d'escalier et je soupirais en entamant la deuxième série. Après, on arriva dans les couloirs et je passais rapidement du côté des garçons et m'arrêtait brusquement devant la première. Leon paru assez surpris en voyant son nom sur la porte. Il s'attendait à dormir sur le plancher en bas ou quoi ?

Puis on entra et il déposa la fille sur le lit, d'ailleurs, je ne connaissais toujours pas son nom. Leon s'assit et semblait vraiment troublé. Je repensais à ce qu'il avait dit dans la salle plutôt, on brûle au contact du soleil? Je m'adossais au mur en croisant les bras en fixant Leon. J'utilisais mon Japonais du mieux que je pus.

- Tu as dit tout à l'heure que, on brûle au soleil? Explique-moi s'il te plait.

Ça devenait plus intense que je n'aurais crue. Je trouvais ça moins drôle. Je regardais l'endormis sur son lit. Tien je vais lui demander.

- Who is it for u ?

Dis-je en la regardant.

Il m'en avait du temps pour commencer à me rendre compte que la situation était terrible, ne plus pouvoir sortir le jour. Et encore ce n'était pas le pire. Un grand malade nous avait tous réuni ici et jouait avec nos vies, et si ce n'était que le début. Je me lamentais comme après un joint pas assez chargé. J'écoutais à peine ce que me disait Tayuya, je dois avouer que je l'avais remercier pour lui faire comprendre de me laisser seul. Ce n'avais pas marché, je voulais être seul, marcher dans la rue en fumant on jetant des regards plein de haine à toutes cette société. J'étais conscient que je me lamentais sur mon sort tout seul. Il fallait que je reprenne, retourner en bas pour prévenir Julian que sa soeur était dans ma chambre bien endormie.

Je sentis que le lit commença à bouger, je tourna immédiatement la tête vers Johanne. Elle allait bien, quel soulagement. Cela faisait de nombreuses heures qu'elle n'avait plus bougée. Certains d'entre nous s'étaient endormi après elle et s'étaient réveillés avant. Content que la soeur de Julian n'ai finalement rien. Je me sentais toujours mal mais une bonne nouvelle dans cette journée pourrie me réchauffait le coeur. Je posa une main amicale sur son épaule.

" Chut, repose toi un peu, je t'expliquerais. "

Je regarda de nouveau Tayuya content qu'elle ne soit pas encore partie. Je lui souris pour lui montrer que j'allais mieux même si je n'étais pas sûr qu'elle en avait quelque chose à foutre. Johanne ne semblait pas avoir entendu les mots de Tayuya tant mieux je ne voulais pas qu'elle apprenne la triste nouvelle trop vite.

" Tout ceux qui ce sont retrouvés en contact avec les rayons se sont retrouvés... Comme je l'ai dit. "

Je faisais très attention à mes mots, je ne voulais pas que toute juste réveillé elle apprennent un aussi lourd fardeau. Je continua en Anglais, le fait de parler d'elle alors qu'elle se trouvait juste à coté me gênait. C'est pour cela l'anglais.

" I barely know him. She is the sister of my friend. "
(Je la connais à peine. Elle est la soeur de mon ami.)

La jeune fille semblait reprendre vie, au grand soulagement très apparent de Leon. En même temps, tout le monde à l'air mort. Puis, il lui dit de se rendormir. Il me dit ensuite sans évoqué le mot que tout ceux en contact avec le soleil cramé. Je crois que mon étonnement face a cette révélation était assez voyante car je clignais plusieurs fois des yeux, comme si cela m'aiderait à y voir plus clair. Attend, je ne pourrais plus aller dehors ? Partir ? Me faire bronzé au soleil ? Voir des gens ? Ça semblait trop tout d'un coup. C'était comme être condamné à mort. Pire, resté en vie mais en captivité. Je dois fumer MAINTENANT! Je tripotais ma poche pour sortir mon téléphone, aucun réseau. Je ne pourrais donc plus jamais les voir et leurs parlés ? Mais ceux qui nous ont fait venir ici était des sadiques! J'essayais de me calmé mais mes mains ne voulaient pas eux, ne sachant plus comment se placer ou comment resté immobile.

Il me dit ensuite que la jeune fille qui était sur le lit lui était pratiquement inconnue que c'était la sœur de l'un de ces amis. Je m'en fou maintenant! Là, j'ai juste envie de foutre le camp de cette île! Ou non, sombrez dans un putain de coma et de plus en sortir, de vivre dans un monde de barbe à papa, de rhum et de musique. Normalement je lui aurais parlé en Japonais mais j'étais si énervé, paniquée même que, mon Japonais prit le bord pour un anglais angoissée.

- I think… I wanna go… you will probably want be alone… I…

Je ne savais pas quoi dire, j'avais juste envie de quitté la réalité et la seule façon ce trouvait à 2 minutes de moi, dans une valise bien au chaud n'attendant que mes lèvres et un briquet. J'étais déjà tourné vers la porte, main sur la poignée. I Freak out!

Le réveil de Johanne avait quelque peu compliqué la situation. Il allait falloir tout lui expliquer puis la calmée et enfin retrouver Julian alors que je n'avais qu'une envie fuir de cette situation. Prendre n'importe quoi du moment que je ne pensais plus à tout ce bordel. J'aurais bien voulu parlait librement à Tayuya de ce qu'elle savait sur la situation mais pour le bien être de la petite De Rodez je me l'interdisais. Tayuya aussi semblait maintenant bien déprimé, elle ne savait donc pas que nous étions tous dans cette situation. Donc elle ne faisait pas parti des coupables, cette fois j'en étais certain. Elle allait partir quand je me releva soudain et l'arrêta en tenant son épaule. Derrière moi Johanne tentait de parler Anglais, ben s'était pas terrible niveau prononciation. Cette pensée me fit sourire mais ce n'étais qu'une façade à l'intérieur, j'étais dans le même état de trouble qu'avant mais tout semblait s'accélérer depuis le réveil la soeur de Julian, je craquerais plus tard.

" Reste avec nous si tu veux, tu seras mieux que toute seule, il doit bien y avoir des cuisines, j'irais chercher de l'alcool et on noiera nos problèmes à grand coup de bibine. "

Je dois l'avouer, je préférais qu'elle reste, je ne savais pas comment réagirais Johanne lorsqu'elle apprendrait la triste nouvelle. Je voulais que quelqu'un soit là si je devais craquer en la voyant craquer. La voix de Johanne me sortit de mes pensées, elle se tenait à présent sur ses deux jambes. Je lâcha Tayuya, libre à elle de partir si elle le souhaitait, je ne pouvais la forcer à demeurer là éternellement. Je pivota pour prendre la soeur de Ju' dans mes bras, certes on ne se connaissait pas très bien mais j'avais besoin de sentir quelqu'un qui était présent dans ma vie avant cet endroit. Je la força à s’asseoir à coté de moi. Je parlais d'une voix calme et posée.

" Ton frère est en train d'aider des gens, il ta confié à moi pour te surveiller. "

Encore une fois j'évitais de lui donner trop de détails sur ce qui nous était arrivés.

Alors que j'avais une main sur la porte, j'entendis une voix, celle qu'on a après une bonne cuite. Houla, j'avais l'air de ça moi aussi ? La gamine sur le lit, la sœur de l'ami de Leon, c'est compliqué, qui m'interpelait dans anglais… Rudimentaire. Je tournais mon regard vers elle et comprit qu'elle était encore trop partie pour comprendre une autre langue.

- Ce n'est pas toi qui m'effraie, c'est un ensemble. Recouche-toi si tu es fatiguée, il n'y a rien à faire de toute façon.

Houla, j'avoue que j'ai un accent là! Puis, c'est quoi ce truc qui me retient, une main… Leon, enfoiré laisse-moi me sauver vers mon monde de chute de barbe à papa et de sucette qui chante tranquille! Reste avec nous gnagnagna. Attend, il a dit alcool ? C'est pas bien de prendre les gens par les sentiments. C'est même un coup bas. J'ai l'air d'être si accro que ça pour quand même pas 20 minutes il sache un de mes points faibles ? C'est peut-être juste le fait d'être américain au fond… Ouais j'avoue, on est des saoulons mais on le vit bien! Il me lâchait pour aller reposer la gamine sur le lit. Je me sentais de trop et en moins vue que ma clope était morte durant notre accession vers les dortoirs.

- It's seems I have no choice… I hope it will be a great alcohol.

Je me décalais de la porte et me recollait au mur, retour à ma situation initiale. Je sens que j'aurais dû simplement prendre mon joint dès que je me suis enfouie dans ma chambre la première fois. Ça m'aurait évité de savoir, de comprendre, de devoir endurer ça. Ah pis fuck the police! J'allais me coucher sur l'autre lit sans demander l'autorisation, croisant mes grandes jambes munies de bottes et fixant le plafond. Je tournais la tête vers la sœur de l'ami de Leon.

- Tayuya En-Chan-Tée.

« Qu'est ce que tu dis toi ? Tu as de la bouffe dans ton sac. »

Je fermai la porte derrière moi.

« Assied-toi. »

Je la connaissais par coeur, peut-être même mieux qu'elle. Elle cachait quelque chose et quand elle cache quelque chose, en général, ça ne présage rien de bon et ça ne me plait pas. Preuve avec le secret qu'elle a eu tant de mal à dissimuler : son vice pour l'alcool et la chair. Pas frère et soeur pour rien, en effet. Je lui en avais bien mis plein la gueule, et elle aussi d'ailleurs. Je lui reprochais d'être totalement inconsciente et absurde de ne pas prendre en compte mes propres erreurs pour ne pas les faire, et elle, de ne pas la laisser les reproduire et en tirer elle même ses leçons de vie. Quelle connerie. Tout ça pour profiter encore de la boisson, de la fume et de la baise. Bref. Tout ça pour dire ça puait la merde à plein nez cette histoire.
Si elle a véritablement faim, pourquoi elle ne mange pas ce qu'elle a emmené, hein.

« Tu fuis quoi ? »

Je la regardai avec insistance, m’avançant vers elle pour la forcer à reculer et à s'asseoir tranquillement. J'étais sévère avec elle, plus que jamais après la fâcheuse découverte mentionnée plus haut. Je ne comptais pas vraiment passer des vacances ici, j’espérais plutôt la remettre sur la bonne voie pour tout dire. J'aurais pu agir autrement compte tenu des circonstances mais non. A chaque fois que je posais mes yeux sur elle, j'oubliais tout le reste et la revoyais à cette soirée, en train de provoquer un mec, complètement saoule et shtrack.
Une fois qu'elle fut assise sur le lit aux côtés de Leon, je remarquai la présence d'une tierce personne, inconnue au bataillon. Une fille, aux cheveux roses ou rouges, avec un style assez particulier. Le genre de fille que j'ai trop souvent fréquenté, en fait. Je n'étais pas très serein de la savoir près de ma soeur, je l'avoue. Je m'imaginais déjà des scénarios dramatiques.

« C'est qui elle ? » demandai-je, toujours en français, sous le coup de la surprise et de l'irritation.

« Et merci pour ce que tu as fait Leon, je te revaudrai ça, promis. »

Plus calme, je tapotai le haut de son crâne en lui souriant faiblement, mais sincèrement.

« Par contre, je ne fume plus alors... on trouvera une autre monnaie d'échange. »

Puis le décor attira mon attention. C'est vrai... nous étions dans ce château, et plus ou moins enfermés de surcroît. Je réprimai un soupire, passant une main dans mes cheveux en fermant les yeux le temps d'une à deux secondes. Quel bordel.

Tayuya avait décidée de rester avec nous pour se mettre une grosse mine afin d'oublier nos problèmes. Ouais ! Un programme des plus alléchant, c'est donc ça que ressentait mon père à longueur de journée, devoir se soûler pour oublier. Finalement j'ai plus de chose en commun avec lui que je ne le croyais. Pas de problème, il n'était pas un mauvais père, il n'exprimait juste pas son amour comme les autres. Un petit extra de Weed de temps à autres, voilà de quelle façon il m'aimait. Je commençais à repenser au passé, mauvaise idée pour tenir le choc psychologiquement, je devais rester dans le présent. Bon... Je tapais sur mes mes cuisses déterminé à sortir chercher la bibine. Mais avant de partir je parlais à l'attention de Johanne.

" Si tu ne veux pas boire aucun souci. "

L'autre femme s'était installé sur le second lit visiblement à son aise, j'allais me lever quand la soeur de Julian se releva bien décidée à partir d'ici. Elle pouvait inventée toute les raisons du monde, je savais qu'elle voulait juste partir pour être libre. Bon dieu je déteste faire ça mais je n'ai plus le choix. Dans d'autres circonstances je l'aurais laissé sortir mais là... Le seul moyen de vraiment l'arrêter serait de lui dire la vérité mais j'y refusais encore. Pourtant je n'avais eu aucune difficulté à la donner au médecin. J'allais être obligé de lui dire quand son frère rentra visiblement énervé. Mon soulagement me fit m'allonger sur le lit, maintenant que Ju' était là tout irait mieux. Mais je n'avais toujours pas abandonné l'idée de boire.

J'écoutais sa démonstration d'autorité silencieusement. Je le trouvais un peu dur avec sa soeur mais je ne devais surement pas me rendre compte de ce qu'impliquait être un grand frère. Je sentis qu'une nouvelle personne venait de s'asseoir sur le lit. Johanne vraisemblablement, je me releva et resta à coté d'elle en regardant les deux De Rodez tour à tour. Julian était vraiment très en colère, il n'avait pas à parler sur ce ton avec Tayuya. Les prescience d'un règlement de compte entre frère et soeur s’annonçait. Je ne voulais pas de ça, je ferma les yeux pendant qu'il me complimentais. Dans cette position je réfléchissais bien mieux. À peine eu t'il fini de parler que je me leva et me plaça devant lui.

" Mon frère, je sais très bien que tu me remboursera. "

Je l'avais appelé frère, je me sentais plus proche de lui et de sa soeur depuis que nous étions ici. J'avais pris un ton rieur pour dire cette phrase mais le ton sérieux que je pris maintenant coupait clairement avec ma première phrase.

" Ta soeur n'a rien fait de mal, elle m'a même refuser de l'alcool. Quand a Tayuya c'est grâce à elle que Johanne sur un lit à l'heure actuelle plutôt que sur le sol froid de la salle. "

Je me rapprocha de lui pour lui murmurer à l'oreille afin que personne d'autre ne puisse entendre.

" Elle ne sait pas encore pour le soleil, j'ai préférer lui cacher. Comment est la situation en bas ? "

Bon, la fille à un nom, c'est déjà ça. Je pourrais enfin arrêter de dire la sœur de l'ami de Leon. C'est moins chiant, mais bon, je suppose que je l'aurais oublié dans une heure. Johanne avait d'ailleurs exprimé qu'elle ne voulait pas boire. Très bien, en même temps, elle n'a pas de raison, elle ne sait rien. Elle est dans l'ignorance, la veinarde! Puis tout d'un coup, après avoir probablement compris qu'elle était coincée ici tant que Leon serait là, elle dit qu'elle avait faim. Ça me fit sourire, classique. Au moment où elle voulait se lever, la porte s'ouvrit sur un garçon en colère. Je suppose que c'est le frère prodige.

Il donnait des ordres à sa sœur, il était d'une amabilité sans borne, non franchement il était hautain. Sinon c'est moi qui ai oublié le sens de l'autorité. Quand il me regarda, il lançait à l'intention de Leon en français encore plus perfide que la moyenne qui j'étais. Une pute aurait eu droit à plus de respect. Ça m'apprendra à montrer les fichues chambres. Je serais la mâchoire et me redressait bien vite, débarquant du lit. Je n'écoutais plus se qu'ils disaient. Je n'avais plus aucune raison de resté.

- Ciao, Leon.

C'est deux mots sortirent de ma mâchoire serrer, ne cachant pas que j'étais en colère. Il aurait pu demander qui j'étais sans pour autant me décrire comme une vulgaire nuisance. J'étais pas en train de fumer ou même à poil. Bref, j'étais en rogne. J'ouvrais la porte et partie. Je boirais plus tard, là, c'est mon but initial qui m'attend, soit ma chambre, celle qui est barré et où personne ne va venir.

( Tu rigoles j'espère ? Ah, et je prends le tour de Léon suite à sa demande :3)

Il avait qu'à apprendre l'allemand tiens. Il fallait vraiment que j'arrête de penser comme ça. Ca mène à rien. Julian s'approchait désormais vers moi. Mais pas avec le même regard que tout à l'heure. Renversement de situation improvisé ? Il avait pris un air occupé voire grave. Il m'assit avec lui sur un lit. Sans vouloir me plaindre, j'avais vraiment l'impression d'être une poupée qu'on asseyait là où on pouvait. Je voulus lui faire remarque mais je l'en abstenus en constatant qu'il gardait sa main dans la mienne. Je levais les yeux vers les siens. Il avait pas l'air au meilleur de sa forme. Je tournai le regard vers Léon. Lui non plus n'avait pas l'air à l'aise. Que s'était-il donc passé pendant convalescence ? Ils s'étaient passé un truc entre eux ? Non, sinon, il n'aurait pas cet air grave.

Julian avait une attitude hésitante. Je crois bien que c'était une des première fois que je le voyais comme ça. J'écoutais sagement ses paroles essayant d'exprimer le moins possible pour l'aider à me dire cette nouvelle. Gaz ? Ne plus pouvoir s'exposer au soleil ? Ma première réaction fut le rire. Un rire qui ne sortit pas vu les mines dépités du frangin et de Léon. C'était surement pas une blague. Mon léger sourire fit place à une grimace d'incompréhension. Gné ? Donc, on est condamnés ici. J'écarquillais grand les yeux. La perspective de rester enfermer ici me terrorisait en réalité. Je serrai de plus en plus fort la main de Julian. En même temps, c’est pas bronzer qui allait me manquer. Je lâchai la main. Même si j'avais aucune force, autant éviter de lui faire mal.

« Si on récapitule, depuis qu'on est arrivé ici, on a été endormi par un gaz. Puis vous vous êtes rendu compte qu'on ne pouvait s'approcher du soleil. Ça a quand même l'air d'une grosse blague comme ça...»

Je laissais un silence. Le gaz n'avait pu être là par inadvertance. Soit quelqu'un l'a déclenché sans faire exprès ou en faisant exprès. Mais quel genre de fou furieux peut s'amuser à faire ça ?! Et après, on a été contaminé par une réticence au soleil. Réjouissant tout ça. Je posai ma tête sur les genoux de mon frère et contemplai ses mains. Surtout celle avec le tatouage que j’aimais tant. Je les comparais aux miennes. Elles étaient aussi blanches les unes que les autres. Finalement, se priver du soleil pendant une période indéterminée ne m'apparaissait pas comme une punition ou un châtiment. Je posai la main de Julian sur mon ventre.

« Eh bien, j'espère que le château est assez grand pour pouvoir s'occuper ! Et on est pas tout seul non ? Il y a beaucoup de personnes avec nous dans cette situation tout de même critique ? »

Julian avait parlé d'une Cassandre. D'autre personnes devaient donc être là. On aurait surement de quoi s'occuper.

J'ai envide de pâtes avec du fromage... pensais je.

Mon propre optimisme face à la situation me surprenait. Peut être que je n'étais pas totalement consciente de notre situation très critique. Oh et puis ce n'est pas parce que je pouvais plus aller au soleil que la vie va s'arrêter. Euh, ça c'était franchement bizarre à dire par contre.

« Il est grand le château ? »

Tayuya était parti vexée a cause du ton de mon ami. Je la retrouverais plus tard avec la bouteille promise.
De l'espagnol, vraiment j'avais l'air si con... Je parlais cette langue autant que je la comprenais. Elle aurait tout simplement dû me demander de partir. Je comprenais que tout deux voulaient un moment d'intimité pour se retrouver. J'avais décidé de partir lorsque que je retrouva assis à coté de Julian en attendant que ce dernier dise la vérité à sa soeur.

Je sentais qu'il cherchait mon soutien pour avouer à sa soeur que l'on étaient condamner à vivre ici. Voilà la vérité venait d'être dites, comment Johanne allait-elle réagir à cette triste nouvelle ? Julian avait fait tout son possible pour que Johanne se sente sécuriser. J'observais silencieusement la scène. Heureusement que j'avais laissé Julian lui avouer, j'aurais surement été bien moins protecteur avec elle. Elle semblait bien réagir à cette nouvelle. Normalement je me serais réjouie de la simplicité de sa réaction mais la voir accepter si facilement cette nouvelle ne faisait que renforcer mon malaise. La bouteille d'alcool, voilà je devais sur cette bonne bouteille sinon j'allais péter les plombs. Je regarda la soeur de Julian allongé sur les genoux de son frère. Comment pouvait t'elle aussi bien le prendre ? Fini les escapades, fini la liberté, fini les joints, j'espère qu'on pourra au moins trouver de l'alcool. En plein élan de pessimisme je m'allongea sur le lit et ferma les yeux. Mais rien n'y faisait je voyais des images du passé. Courir dehors, jouer au football, les barbecues de viande volées. Pourquoi doit-on se rendre compte de l'importance des choses que lorsqu'on les perds ? Je me releva précipitamment, il fallait que je sorte et que je m’éloigne du faux bonheur dont ma voisine semblaient se réjouir. Arrivé devant la porte et avant de toucher la poignée je me retourna vers eux.

"Je vais faire un tour..."

[Petit, désolé]

(La preuve, je fais quelque chose d'assez court et de GENIAL ! Oui, je suis trèèèès modeste et ironique : 3)
Léon le blondinet s'était barré. Bah, pourquoi ? En même temps possible qu'il avait pu se sentir vexé. Qu'es ce que je suis bête en même temps. Je tenais la main de mon frère qui m'enlaçait. Les sensations étaient assez agréables. J’aimais tellement la main de mon frère avec le tatouage. Je ne m'en lassais pas.

Laisser la chambre de Léon à Léon ? C'est qu'on deviendrait intelligent Monsieur de Rodez . »

J'eus à peine le temps de finir ma phrase que mon champs de vision fut limité à mes cheveux. Monsieur de Rodez s'amusait à faire et défaire mes cheveux. Swag . Pitié, Julian. Ce mot, que je prononçais machinalement suite à mes fréquentations, n'avait en soi aucune beauté. Le must étant de le prononcer à l'allemande " swvag ". Les postillons allant avec. Il continua de s'amuser comme ça avec mes cheveux. De l'extérieur, je pense qu'on pouvait croire que j'étais passée dans un tambour de machine à laver.

Son compliment le sehr ironique m'arracha un petit rire. J'eus à peine le temps de comprendre qu'il me déposait un bisous tout doux sur le nez que je me retrouvais de l'autre côté du lit pas bien grand finalement. Je m'allongeai sur le lit, blottie contre mon frère. Je lui pinçai les côtes en guise de mini revanche. Vu la graisse qu'il n'avait pas, il devait juste sentir un truc froid sur ses côtes. Injustice.

Je regardais les rideaux. Effectivement, ils y faisaient penser. Les beaux souvenirs qu'il me contait. L'odeur du pain au miel, c'était comme si je la sentais. C'était presque un sans faute si il n'avait pas parlé de Nidina et sa tenue de travail.

« Pff, avoue tu a-do-re-rais avoir quelqu'un qui travaille dans une tenue comme ça hein ? lui dis-je en lui donnant une petite tape.. Quand même, ça me manque ces moments là. Te souviens tu la fois où Mamie Dada avait crié contre nous parce qu'on avait mis notre 'musique de sauvage' trop fort ? Ou encore quand j'étais plus petite, tu t'étais amusé à faire le coiffeur ? Enfin, ça a pas changé et t'es toujours aussi nul. »

En y repensant, peut être que le soleil du Maroc allait me manquer. Certes, je n'avais pas énormément été là bas mais c'était suffisant pour y être grandement attachée. On avait plus vraiment de nouvelles de là-bas. Mais j'avais toujours la petite boîte de Mamie Dada et toutes les petites choses sans valeur apparentes qu'elle m'avait données. Elle était dans mon bagage, comme toujours. Je resserrai mon étreinte sur Julian.

« Je sais pas qui je préfère entre le pain au miel et toi. Sans doute le pain au miel »

(J'y penserais : D )
Mais oui, évidemment, délires obscènes. Mieux vaut pas les imaginer. Connaissant mon frère, ça doit être quelque chose.

Je passais la main dans ses cheveux en réponse à ses préposés talents pour le coiffure. Coiffure pour chien, peut être qu'il avait ses chances qui sait ?

« Oui arrête tes dictons. Ça brise ton charme capillaire ! »

Je posai ma tête sur son torse tandis qu'il blablatait sur ce fameux pain au miel. Je sentais ses doigts passer dans mes cheveux. J'étais heureuse, je me sentais bien. Je me retrouvai à le regarder dans les yeux. La question existentielle étant à mon sens, comment avait-il fait pour hériter de ces yeux ? De qui pouvait-il donc bien les tenir ? Gnom, gnom.

Julian déposa ensuite ses lèvres doucement sur les miennes. Ca faisait longtemps. Si certains pouvait jugé cet acte entre frère et soeur immoral, je le trouvais tout ce qu'il y a de plus naturel. Et beau. C'était agréable. Je fus tout de même un peu surprise. Cela faisait longtemps que ça ne lui avait pas pris. J'en ris ensuite. Alors Môsieur me disait de quitter la chambre mais il faisait une sieste. J'allais pas chipoter quand même. Il était bien parti pour faire sa sieste là.

« Oui promis ! »

J'approchais mes lèvres des siennes. Oh et puis non ! Je lui fis un bisous sur le front et partit tout en lui lançant un dernier regard complice.

Jihanne regarda son coéquipier en haussant un sourcil suite à son commentaire. Celui-ci se détourna en grommelant. Il avait juste dit ça comme ça hein, fallait pas y faire attention... En fait, il aurait même dû ne jamais le dire... Ca lui apprendra à être gentil. Maintenant il n'avait plus de crédibilité en tant que personne sans coeur. Enfin, c'était déjà le cas depuis quelques temps maintenant aux yeux de la brune sûrement... Toujours est-il qu'il fit comme s'il n'avait pas vu la réaction de la jeune fille et comme s'il n'avait rien dit.

Lorsque sa coéquipière fut prête à partir, Kurogané se mit en route en direction du deuxième étage. L'avantage au moins d'avoir visiter le château avant, c'est de connaître les salles maintenant. Il ne manque plus que le rez de chaussé puis ils auraient tout visiter. Lorsqu'ils arrivèrent devant le couloir qui se séparait en trois, le jeune homme hésita. Chambre de Jihanne ou la mienne? Bah, pour l'instant on s'en fout. Je sais où est la mienne alors on va là. Ils se dirigèrent alors vers le dortoir masculin et entrèrent dans la première pièce qui s'offrait à eux, soit la chambre n°1.

A l'intérieur, bien que le lit était fait, on pouvait remarquer qu'il avait été défait juste avant. Sûrement le nouveau colocataire du policier était entré et avait fait une sieste. Il en assuma alors que le deuxième lit était le sien. Il y avait juste un petit quelque chose qui le gênait. Rien de très important bien sûr, mais s'il pouvait y faire quelque chose il l'arrangerait. Il se dirigea vers les lits et en tira un dans la direction opposé afin que les deux meubles ne soient plus collés. Il ne voulait pas dormir juste à côté d'un mec qu'il ne connaissait pas. Même s'ils n'étaient pas dans le même lit, ils restaient tout de même très proches. Au moins comme ça c'était mieux.

"Fais comme chez toi. Prends le lit de droite."

Kurogané se dirigea vers la fenêtre et ferma les rideaux. Ce n'était pas parce qu'il avait peur de se brûler --il avait depuis longtemps compris que les vitres étaient teintées et que les rayons UV ne les atteindraient pas--, il les fermait juste pour ne pas être réveillé le matin par la lumière. Il chercha du coin de l'oeil une salle de bain, mais aucun signe d'une autre porte en dehors de l'entrée. Génial, des salles de bain communes... Il soupira et alla s'asseoir sur son lit.

Juste après être entrée, la jeune fille s'était jeté sur le lit. Effectivement, il était temps qu'elle aille se coucher vu l'état de fatigue dans lequel elle était. Elle semblait tester le moelleux de son lit lorsque sa tête s'y enfonçât et sembla satisfaite. Pendant ce temps, Kurogané se déchaussait et enleva son T-shirt qu'il posa sur une chaise. Il passa machinalement une main dans ses cheveux et revint s'installer sur son lit.

"Bah on s'en fout, je le connais à peine."

Le brun se retourna pour regarder sa coéquipière mais celle-ci dormait à poings fermés sans même avoir entendu la réponse qu'elle attendait. Heureusement que j'ai pas traîné en route, j'aurais pas voulu la porter sur le chemin... Il enleva son pantalon, se retrouvant au final en boxer, et se coucha à son tour. Bien que le sommeil fut un peu plus lent à le trouver que pour sa coéquipière, il ne tarda pas à s'endormir sur le côté sans bouger. Ce qui était étonnant chez le jeune homme c'est que, même s'il dormait, il restait tout de même conscient de ce qui l'entourait. Il se réveillait au moindre bruit. Il avait le sommeil plutôt léger.