- Vieux vous ? J'espère que vous rigolez ! On vous donnerai à peine 20 ans !

Je continuai d'avancer voyant qu'il me suivait. En avançant, je sentis une main posée sur mon dos. C'était assez désagréable. J'avais l'impression d'être une marionnette ou une poupée à choisir.
Mon sourire se tordît légèrement quand il se mît à parler. Il avait grillé l'histoire du frère. Johanne t'es vraiment une énorme boulette vivante... Maintenant fallait s'expliquer un petit peu. Ô joie.

- Si ça me dérangeait, je ne l'aurais pas fait. Lui dis je simplement avec un sourire. Oublions mon frère Julian un peu ! Je l'adore tu sais mais je suis majeure. J'ai quand même droit de trainer avec qui je veux. Et c'est pas comme si on avait fait des choses louches.

J'otai la veste d'Elric de mes épaules et la mis sur les siennes. Je passai ma main sur sa veste pour repasser vite fait les faux plis. Elle sentait tellement bon et, lui, avait énormément d'allure avec celle ci sur le dos.

- Quelle allure, digne de Don Juan dites moi ! dis je avec une petit air plaisantin. T'inquiète pas pour mon frère. Il aboie mais il mord pas. T'as encore besoin d'aide ou c'est bon ? Ça me dérange pas tu sais.

La remarque sur son âge le toucha vraiment et lui apporta un peu de réconfort. À tellement travailler comme il le faisait, il se demandait souvent ce qu'aurais été sa vie avec des parents... normaux... Niveau carrière il avait bien réussit, mais il n'avait jamais prit le temps de faire autre chose. Et puis Johanne n'aurait pas dit ça si la chirurgie esthétique n'avait pas caché ses balafres, impactes de balles ou restructurés les cassures de son visage et autres. Il arriva enfin à ce qu'il entendait, non pas sa chambre quoi qu'ils y arriveraient sous peu, mais plutôt d'entendre la De Rodez prononcé le nom de son frère. Voilà, il avait confirmation, Julian ou plutôt CE Julian en particulier était ici-même... Qu'est-ce qu'il allait faire de ça maintenant? Boff, il verrait en temps et lieux. Quoi qu'il ressentit encore une fois la brûlure sur son nez et qu'il passa la main légèrement dessus l'ancienne blessure.

- Nous avons rien fait de louche j'en conviens. Mais c'est un frère. Les frères sont toujours protecteurs.

Johanne retira la veste qu'il lui avait prêter pour la lui remettre. Elric la laissa faire, petit sourire charmeur aux lèvres. Il était pas aussi sûr qu'elle que Julian ne mordait pas, en fait, il avait déjà été mordu par celui-ci et n'espérait pas réitéré l'expérience. Le Marsh leva les yeux vers la porte de sa chambre une fois devant et y lu deux noms. Oh non... ils avaient pas osés faire ça... Un colocataire... génial...

- Je crois que ça va... mais...

Il cacha un bâillement derrière sa main qu'il mit ensuite dans sa poche. Ses doigts rencontrèrent une feuille de papier à laquelle était collé un objet un peu plus lourd. Il le sortie de sa poche, intrigué et y trouva une clé qu'il ne connaissait pas. Sur le mot était écrit en français '' Je suis sûr que tu l'as chercher pendant une heure, la prochaine fois écoute moi quand je parle crétin. PS: J'ai refait tout tes bagages.'' Donc la clé... devait être celle de la chambre... ouais il commençait à se rappeler d'un truc que sa butler personnelle lui avait dit.

- Bon... j'ai trouver ce que je cherchais...

Il ouvrit la porte et déposa ses choses tout près à l'intérieur. Elric se retourna ensuite vers la charmante De Rodez et munit de son plus beau sourire, il s'inclina poliment.

- Merci de m'avoir accompagné. Bonne nuit Johanne, j'espère vous recroisez bientôt.

Ça il en était bien conscient que son frère ne voudrait peut-être ou plutôt, sûrement pas. Du moins dans la mesure où elle lui parlait de lui. Avec un peu de chance il ne le reconnaîtrait pas puisqu'il n'avait jamais mentionné son nom de famille mais franchement... des Elric ça courait pas les coins de rue! Comme nom de famille peut-être, mais c'était plus rare en prénom. Il serra les dents en pensant à l'autre manière dont son prénom pouvait s'écrire, de la manière où il était inscrit sur les plaques qu'il cachait à son biceps droit. Le Marsh essuya une certaine gêne de l'au revoir que lui fit Johanne. Il savait bien que c'était normal pour les français mais pour lui c'était toujours inconfortable. Il avait rarement ce genre de contacte avec les autres. C'était pour ça qu'il avait décider de s'incliner, sinon, l'habituelle poignée de main aurait été trop formelle.

Elric attendit qu'elle soit partie pour refermer la porte. Il rapprocha ensuite ses affaires d'un des lits vide, celui le plus près de la porte. Il n'avait pas l'intention de défaire ses bagages maintenant, quoiqu'il n'était pas près de partir avec ses vacances prolongés grâce à une charmante maladie. Le soleil? Il s'en balançait, il ne le voyait presque jamais d'ordinaire de toute façon. Il passait presque toute ses journées dans son bureau, sortait le plus souvent en voiture vitre toute teinté et ses courts joggings du matin était dangereux. Trop de gens le haïssait et espérait le prendre alors qu'il allait porter de l'argent à la banque.

L'héritier Marsh fouilla dans ses affaires pour trouver un pot de somnifère. Ce médicament aussi était compté, il en avait pour six nuit. Il était une fois lorsqu'il était jeune et con, il se promenait avec plus de réserve de médocs, mais il avait tendance à trop déconner, à en prendre trop, avec alcool et drogues. Alors pour éviter qu'il rechute, Alicia s'occupait de tout. Cette fois par contre, s'était à son désavantage. Mais comment aurait-elle pu savoir? Il se coucha sur le lit, doucement fit glisser ses chaussures hors de ses pieds, déposa le comprimé sur sa langue, l'avala. Ses yeux fixaient le plafond. Est-ce que quelque part dans le monde quelqu'un pensait à lui? Pas au sens de ses actifs, pas quelqu'un qui le maudissait, quelqu'un qui s'ennuyait de sa présence. Probablement pas. Il termina de se déshabiller et se coucha.

Il eu une nuit sans rêve. Comme toutes les autres depuis qu'il s'était habituer à sa médication. Une longue nuit noir et paisible. Il avait dormi nu, sans gêne, de toute manière, il n'y aurait eu que son colocataire pour le voir et ça ne le dérangeait pas, il n'avait aucun complexe au niveau de son corps. C'était sûr qu'avec toutes les chirurgie qu'il avait fait pour n'avoir aucune imperfection changeait quelque chose. Son réveil fut brutal, une sonnerie stridente le sortit de la brume si douce du sommeil profond. Le Marsh se leva, éteignit l'alarme de son téléphone, prit ses médicament du matin et prit le temps de regarder un peu plus la chambre dans laquelle devrait-il séjourné pour un temps indéterminé. Il fouilla un peu, il y avait une salle de bain, mais de douches. Elles devaient être ailleurs.

Elric défit un peu ses bagages, du moins pour trouver des vêtements de rechanges et enfila une robe de chambre bleu en soie, très ressemblante à un yukata. Ses vêtements sous le bras, il sortit à la recherche de douche.

Après une bonne douche revigorante, le Marsh ramassa ses affaires et retourna à sa chambre. Il marchait lentement, avec une certaine sérénité. Il pensait à ce qu'il pourrait faire plus tard. Peut-être que s'il retournait au salon, il pourrait de nouveau parler avec l'adorable Hanae. Cette pensée le fit intérieurement sourire. Sinon, mangé serait une bonne option, son ventre commençait justement à appuyer la mention. Elric entra dans sa chambre et remarqua quelqu'un sur l'autre lit. De nationalité japonaise, cheveux noir et air sérieux... Il en fut encore plus certain de son identité lorsque celui-ci tourna la tête vers lui.

- Koro?

D'accord, ce n'était peut-être pas très professionnel de l'appeler par son prénom mais s'il était là, c'était parce qu'il était en vacance, lui aussi. La situation devenait de plus en plus intéressante. En s'approchant l'héritier Marsh remarqua la légère brûle au visage du yakuza et il fronça les sourcils. Il se l'était fait en essayant de sortir?

- J'imagine qu'il y a quelques questions auxquels vous aimeriez que je vous réponde, monsieur Juùrii. Je suis tout de même surpris de vôtre présence ici. Besoin de repos?

Elric décocha un demi-sourire. Deux bandits dans le même château, dans la même chambre. Finalement, il allait moins s'ennuyer qu'il l'aurait pensé. Il alla à ses bagages ranger sa robe de chambre qu'il tenait à son bras mais s'arrêta au milieu de son geste. Il défaisait rarement ses effets personnels ailleurs que chez lui, sauf qu'ici serait peut-être le dernier endroit où il vivrait pour le restant de ses jours. Il traîna son sac près d'une armoire et commença à mettre ses choses à l'intérieur en attendant de répondre aux interrogations de Koro.

Elric rangea ses vêtements, ils étaient pliés aussi impeccablement que l'aurait fait un militaire. Tout ce qu'il déballait était aligné dans un ordre précis qui s’agençait parfaitement au décors. C'était l'une de ses drôles d'habitudes compulsives qui résultait de son métier et de sa vie passer dans un hôtel. Il écouta Koro d'une oreille attentive, heureux de pouvoir enfin parler à quelqu'un sans porter un masque de bienséance. Évidemment, il savait d'avance qu'elles questions celui-ci allait lui poser, mais il gardait une certaine politesse face à son aîné dont il avait un grand respect. Le Juùrii était un excellent chef et il méritait une certaine admiration. Déjà qu'il avait de mauvaises nouvelles à lui annoncés, il se dit qu'il valait mieux ne pas passer par quatre chemins.

- Ce que je vais t'apprendre ne va pas t'enchanter. J'espère que tu as laisser quelqu'un de confiance pendant ton absence... Vous n'êtes pas le seul à vous être endormit, ça nous est tous arriver. Le pire c'est qu'une fois réveillé, nous ne pouvons plus sortir. Comme tu l'as constaté, les rayons du soleil nous crames. Il n'y a non plus aucun réseau et de nuit il nous est impossible de franchir assez de distance pour trouver une cachette de jour.

En gros, il venait tout bonnement de lui annoncer qu'ils étaient condamnés et tout cela avec le timbre de voix le plus monotone qu'il possédait. Le Marsh s'était bien vite accommodé à cette nouvelle réalité mais il se doutait que le poids des responsabilités du yakuza allaient l'amené à une certaine irritation. Lui, il se sentait prêt à abandonné cette vie de bandit, mais Koro? Elric une fois sa tâche terminé déposa son sac de voyage sur le lit et le plia pour qu'il prenne le moins de place possible, ensuite, il le rangea dessous le lit.

- D'après mes observations, nous sommes les plus âgés ici. Les autres sont des jeunes, ils sont plutôt ordinaire, avec possibilité d'un ou deux éléments perturbateurs. Il vaudrait mieux rester discret, surtout sur notre nature. Tout les deux on connait le caractère et la bêtise humaine. S'ils apprennent qu'en plus d'être enfermé, il y a deux tueur avec eux, ça va être la panique. Ce sera adieu le calme de fin de vie.

Le Marsh avait omis de parler de la petite Hanae et de son ami Cal. Il voulait être certain que le Juùrii serait tout à fait calme pour le lui en informer. Il avait tout à fait l'honnête intention de le lui dire, mais seulement plus tard. Les deux impulsifs dont il avait en tête était Julian, dont il était certain que celui-ci péterait un câble à la minute où il apprendrait qu'il était ici et il y avait le grand brun qui avait été réveillé par la rousse un peu fêler. Elric avait reconnu chez Dante un air des garçons de rues, mais il ne jugeait pour le moment que sur l'apparence. Il se laissa retomber sur le lit, le regard blasé fixé au plafond.

- Y a t'il autre chose?

Effectivement, il ne pouvait pas rêver mieux. Connaissant le yakuza, lui au moins, ce ne devait pas être ses hommes qui avaient prit l'intention de l'envoyé en congé. Pour lui, c'était sa fidèle Alicia qui avait prit toute la décision. Il avait eu beau répliquer qu'il avait à faire mais elle avait convaincu tout le monde de se liguer contre lui. Ok, il ne pouvait pas lui en vouloir, c'était partie d'une belle intention... et lui ça l'arrangeait plutôt pas mal. Sauf qu'il allait s'ennuyer ferme ici. Même s'il disait à Koro de se déguiser en mouton, il allait lui-même ne pas respecter cet engagement. Pour le moment oui, mais plutôt c'était autre chose. Le silence du Juùrii malgré ses tics montrant son irritation lui convenait, mais évidemment, il y avait une dernière question.

Elric se redressa et s'assit au bout du lit. Ses mains se joignirent, ses bras s'accotant sur ses cuisses distancés. S'il aurait été quelqu'un d'expressif, on aurait pu voir la concentration, l'effort de la réflexion, la pèse des pour et des contres qui se faisait dans son esprit. Hélas ce n'était point le cas. Seulement cet air blasé et immuable. Il pouvait donner une réponse, mais le ferait-il? Après réflexion, il était mieux d'être totalement honnête avec lui. Le Marsh avait assez de respect pour la famille Juùrii et il connaissait assez Koro pour savoir que si celui-ci apprenait qu'il ne lui avait pas tout dit, ça se passerait plutôt mal.

- Le ou les propriétaire signataires et possesseurs du château ne semblent pas y habiter. Par contre... Il y a ici une petite fille... leur petite fille. Elle se prénomme Hanae et elle semble être née avec cette maladie du soleil qui nous afflige. Elle m'a parlé d'un homme, sûrement d'âge mûr mais indéterminé, du surnom de Cal qui vit ici avec elle.

Le Marsh s'était levé pour marcher pendant qu'il parlait. C'était bizarre de voir combien ça lui faisait du bien de parler dans son langage avec quelqu'un qui s'y connaissait. Il récitait les informations de la manière dont il aurait à un briefing d'avant mission. Quoi que maintenant que Koro était là, peut-être qu'à eux deux ils pourraient trouver un moyen de partir. En parlant, il faisait aussi très attention à ne pas remettre la faute sur les épaules de la petite. Elle n'avait rien fait de mal, et elle devait se sentir terriblement seul ici...

- Ce doit être lui qui s'occupe d'elle, lui fait à manger, l'éduque et ce doit aussi être lui qui à organisé tout ça.

Il passa une main nerveuse pour frotter sa nuque et son regard de glace tomba sur le Juùrii. Elric espérait que le yakuza ne mettrait aucune faute sur l'enfant. Depuis ce qui était arrivé à sa fille, il ne pouvait pas permettre qu'un enfant soit blessé, effrayé, abusé par un adulte. Et eux deux, ils étaient des adultes terribles.

- S'il n'y a rien d'autre, je vais aller visiter un peu.